L'Alliance pour la Démocratie et la Fédération/Rassemblement Démocratique Africain ( ADF-RDA), membre de la majorité présidentielle avec ses 18 députés, a demandé pardon mardi dans un communiqué.
"Le peuple burkinabè vient de vivre l'une des plus douloureuses crises de son histoire [..], les jeunes, les femmes, les sages et les cadres de l'ADF-RDA tiennent à exprimer leurs sincères condoléances et leur profonde compassion aux familles éplorées et à leurs proches, ainsi qu'un prompt rétablissement aux blessés", a déclaré dans un communiqué, le président du parti, Me Gilbert Noël Ouédraogo.
En effet, depuis le début des tractations autour de la modification de l'article 37 de la Constitution pour sauter le verrou limitatif des mandats présidentiels, tous les regards étaient orientés vers l'ADF/RDA, deuxième force politique (18 députés), et membre de la majorité présidentielle.
Le 30 octobre dernier, alors que le soulèvement populaire avait atteint son paroxysme, on pouvait lire sur des pancartes brandies par la foule "ADF/RDA a vendu le pays", ou encore "Gilbert pyromane" etc... Dans l'euphorie, des biens des dirigeants du parti ont été vandalisés et pillés.
"Le parti traduit sa grande tristesse et son émoi face aux actes de vandalisme constatés lors des manifestations et appelle tous les citoyens au calme, à la retenue et surtout au pardon", a dit Me Ouédraogo. Selon lui, "chaque Burkinabè doit cultiver dans son coeur la tolérance et bannir la haine pour que nous puissions vivre et construire ensemble notre pays".