Des politiciens, académiciens et défenseurs du changement climatique ont salué l'accord sur le changement climatique conclu entre la Chine et les Etats-Unis, qui donne pourtant de la pression à l'Australie, selon eux.
Plus tôt mercredi, à la suite de l'entretien organisé mercredi à Beijing entre les présidents des deux pays, la Chine et les Etats-Unis ont publié un communiqué conjoint sur le changement climatique, énumérant des objectifs ambitieux et promettant de déployer des efforts conjoints pour lutter contre le changement climatique au cours des 15 prochaines années.
La Chine et les Etats-Unis ont annoncé leurs objectifs respectifs pour l'après 2020 en matière de changement climatique.
Les Etats-Unis envisagent d'ici 2025 une réduction de leurs émissions de 26 à 28% par rapport à 2005, tandis que la Chine, dont les émissions de dioxyde de carbone pourraient atteindre leur pic vers 2030, prévoit d'augmenter la part des combustibles non fossiles dans sa consommation d'énergie primaire à environ 20% d'ici à 2030.
En réponse, le Parti travailliste d'Australie accueille cet accord "historique et ambitieux", alors que Bill Shorten, chef de l'opposition, a mentionné qu'"au sommet du G20 de cette semaine, l'Australie portera le titre embarrassant de seule nation reculant en matière de changement climatique".
M. Shorten a félicité les Etats-Unis et la Chine pour l'accord, tout en critiquant le Premier ministre Tony Abbott pour son manque de leadership. Il a cependant indiqué qu'"il n'est pas trop tard pour l'Australie".
"Cela devrait réveiller Tony Abbott. Son déni continuel du dossier climatique et sa destruction de l'environnement sont imprudents", a martelé pour sa part Christine Milne, la chef des Verts.
L'Institut climatique, groupe défenseur du changement climatique, a publié un communiqué soulignant que l'accord Beijing-Washington met en relief le manque d'ambition et d'action de l'Australie face au changement climatique.
"Les Etats-Unis et la Chine ont annoncé leurs objectifs de réduction d'émissions post-2020, [...] ce qui met de la pression sur notre gouvernement, qui doit élaborer une politique climatique crédible", estime l'Institut climatique.