Le gouvernement malien doit fermer la frontière guinéenne à Kouremalé pendant au moins un mois, a préconisé mercredi Soumaïla Cissé, leader de l'Union pour la République et la Démocratie (URD), le principal parti d'opposition du Mali.
Il a justifié sa demande, au cours d'une conférence de presse, par le fait que tous les malades à virus Ebola au Mali "sont venus de la Guinée" (un des pays le plus touché par la fièvre à virus Ebola). "Cela prouve qu'il y a un contrôle largement insuffisant. D'où la nécessité de fermer la frontière guinéenne à Kouremalé pendant au moins un mois", a-t-il ajouté.
A son avis, cette fermeture temporaire "permettra aux agents de santé d'être mieux équipés et d'être mieux organisés, ce qui n'est malheureusement pas le cas" actuellement.
A la date du mardi 18 novembre, le bilan ne s'est pas alourdi et reste toujours de trois décès liés au patient guinéen, et un décès à Kayes (fillette de 2 ans), soit un total de quatre décès. Parmi les personnes en contact avec le patient guinéen, une personne a été déclarée positive, et est en traitement par les services spécialisés, selon un communiqué publié par les autorités sanitaires.
En outre, 413 personnes-contacts sont toutes en observation pour contrôle sanitaire.
Celles liées au cas de Kayes "ne sont plus en observation, car ce foyer de la maladie est éteint après une période de plus de 21 jours. Elles ne sont donc plus comptabilisées, d'où la baisse du nombre de personnes-contacts par rapport à la situation précédente ", a précisé le texte.
Dans le cadre de la lutte contre cette épidémie, "le point faible, c'est la frontière guinéenne" et pour "éviter qu'il ait un troisième, un quatrième cas d'introduction de cette maladie, il faut fermer cette frontière", a insisté l'opposant Cissé.
Les autorités maliennes ont ouvert une enquête pour déterminer les responsabilités suite à l'introduction de la fièvre Ebola.