Les nombreuses leçons apprises au cours de l'épidémie du SRAS en Chine au début des années 2000 ont pu par la suite être appliquées pour la gestion des maladies infectieuses telles que le virus Ebola qui sévit actuellement, en dépit de la faible probabilité d'une propagation généralisée dans le pays, selon Bernhard Schwartlander, le représentant de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS)en Chine.
La réponse de la Chine contre le SRAS et le virus Ebola a mis l'accent sur la prévention des épidémies, leurs taux d'infection, l'organisation de programmes de traitement, et la préparation des services de santé à réagir efficacement, a expliqué le responsable à China Daily.
«L'expérience du SRAS en Chine 2003 a changé la façon dont l'information est partagée et communiquée, des données transparentes rapides et précises, sont les principaux atouts pour traiter une épidémie et éviter une mauvaise communication et la panique», a-t-il souligné.
Plus récemment, la Chine a pris des mesures rapides pour se préparer à une potentielle propagation du virus Ebola par le renforcement de la surveillance et des systèmes de dépistage dans les aéroports et autres points d'entrée sur le territoire.
Prenant également des mesures pour élaborer et diffuser des conseils techniques aux professionnels de la santé sur la prévention de l'infection et d'un contrôle immédiat.
L'épidémie d'Ebola a officiellement fait plus de 4 900 victimes, et 13 042 personnes infectées dans le monde, selon l'OMS.
Des cas récents en Espagne et aux Etats-Unis montrent qu'aucun pays est à l'abri de la possibilité de cas importés, a souligné Bernhard Schwartlander.
«La meilleure manière de prévenir le virus qui pourrait arriver en Chine est de stopper l'épidémie en Afrique. La Chine apporte un soutien financier fort et a déployé un nombre important de personnel médical et d'équipements dans les pays touchés», at-il noté.
La contribution de la Chine se porte à une hauteur de plus de 750 millions de yuans (123 millions de dollars), y compris une aide financière directe pour les trois pays les plus touchés, des contributions à l'OMS et au Programme alimentaire mondial et l'Union africaine.
La Chine et d'autres pays travaillant ensemble à l'arrêt de la contagion et traiter les personnes contaminées.
Christopher Dye, chef de la stratégie de l'OMS, a déclaré que malgré un ralentissement de l'épidémie au Libéria, un des pays les plus touchés, il est encore trop tôt pour crier victoire.
Pour Schwartlander : «La possibilité d'un cas importé d'Ebola existe, tout comme des cas isolés ont eu lieu dans d'autres pays», exhortant toutes les nations à faire preuve de vigilance.
Le représentant de l'OMS a également précisé que la Chine construisait également des laboratoires conformes aux P4, niveau de bio-sécurité le plus élevé, qui est une exigence pour la recherche sur les virus les plus dangereux, comme le virus Ebola.