En Europe, leur seul nom faisait peur, et pendant des siècles, ces guerriers farouches qu'étaient les Vikings ont semé la mort et la terreur lors de leurs raids sanglants. Aujourd'hui encore, leur renom reste intact, mais de récentes découvertes génétiques laissent entendre que ces fameux raids étaient sans doute un peu différents de la légende et des nombreux films et livres qui les ont dépeints.
De nouvelles recherches suggèrent en effet que lorsque les Vikings partaient à la recherche de nouveaux territoires, hommes et femmes voyageaient ensemble. Les chercheurs ont trouvé des similitudes entre l'ancien ADN mitochondrial scandinave et islandais et celui des Européens modernes du Nord-Ouest, et les résultats montrent que les femmes faisaient partie intégrante des migrations des Vikings.
« Les Scandinaves médiévaux ou Vikings ont eu un impact biologique et culturel important sur de nombreuses parties de l'Europe par le biais de raids, de la colonisation et du commerce, de 793 à 1066 environ. Pour aider à comprendre les affinités génétiques des anciens Scandinaves, et leur contribution génétique au réservoir de gènes des autres Européens, nous avons analysé des marqueurs d'ADN à la fin de l'âge du fer tirés de restes originaires de Norvège », ont écrit les chercheurs dans leur résumé de l'étude.
Une croyance largement répandue voulait que les expéditions vikings, qui sont allées aussi loin que l'Amérique du Nord, n'étaient composés que d'hommes, et qu'ils violaient des femmes dans toutes les régions où ils débarquaient. Mais de l'ADN prélevé sur les dents et les squelettes de 45 Norvégiens décédés entre 796 et 1066 après JC, comparé avec des échantillons prélevés sur 5 000 personnes modernes d'Ecosse, de Norvège, de Suède, d'Angleterre, d'Allemagne et de France a montré que les femmes scandinaves furent des agents importants dans l'expansion et la colonisation des Vikings à l'étranger.