Le ministre gabonais de l'Intérieur Guy Bertrand Mapangou a annoncé vendredi soir qu'un meeting de l'opposition prévu samedi après-midi à Libreville est interdit.
"Le ministre de l'Intérieur, en sa qualité de garant de l' ordre public, décide de ne pas autoriser la tenue de cette réunion. En conséquence le meeting prévu ce samedi 20 décembre 2014 à 13h00 à Rio est interdit", indique un communiqué.
Le ministre a déclaré craindre d'éventuels infiltrations et perturbations qui pourraient entrainer des troubles à l'ordre public durant ce rassemblement.
Le meeting de l'opposition est organisée par plusieurs personnalités politiques dont Jean Ping, qui était le ministre des Affaires étrangères et le président de la Commission de l'Union africaine (UA), réunies au sein du Front uni de l'opposition pour l'alternance.
Depuis plusieurs jours, l'opposition multiplie les appels à la démission du chef de l'Etat Ali Bongo Ondimba.
Selon un communiqué du Bureau régional des Nations Unies pour l'Afrique centrale (UNOCA) publié vendredi, le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU et chef du Bureau, Abdoulaye Bathily, s'est déclaré vivement préoccupé par les développements de la situation au Gabon. M. Bathily "réitère l'appel au calme et au dialogue" qu'il a lancé le 18 novembre.
"Il est important que le pouvoir et l'opposition se parlent pour trouver un consensus sur la manière d'organiser ensemble les réformes nécessaires à la préservation de la paix sociale et de la stabilité au Gabon", a-t-il souligné.
"J'appelle les uns et les autres, à tous les niveaux, à faire preuve de retenue, à rejeter le recours à la violence et aux discours d'exclusion comme modes de gestion des désaccords politiques", a-t-il déclaré.