L'Algérie a renforcé mardi la sécurité autour de ses sites sensibles après l'élimination la veille d'un "dangereux" chef terroriste au nord du pays, a indiqué mercredi à Xinhua une source sécuritaire algérienne.
Les mesures de vigilance qui ont été prises pour contrecarrer toute éventuelle tentative de représailles ont, selon la même source, été renforcées notamment au niveau des sites officiels, tels que les institutions gouvernementales et les représentations diplomatiques de certains pays occidentaux.
Aussi, des mesures particulières ont été prises pour assurer la sécurité des ressortissants français, américains et britanniques présents en Algérie.
Mardi, le ministère de la Défense nationale (MDN) a confirmé l'élimination la veille par les forces de l'armée algérienne de l'émir (chef terroriste) du groupe responsable de la décapitation du ressortissant français Hervé Gourdel, ainsi que deux de ses acolytes dans la localité d'Issers, relevant de la province de Boumerdès, et située à 65 km à l'est d'Alger.
Pour rappel, Hervé Gourdel, un guide de haute montagne, âgé de 55 ans, a été enlevé le 21 septembre dernier dans une zone montagneuse du Djurdjura, à une centaine de kilomètres au sud-est d'Alger et décapité trois jours plus tard par un groupe armé affilié à l'Etat Islamique (EI).
Depuis, l'armée algérienne n'a pas cessé de traquer ce groupe qui se dénomme Jund Al-Khilafah (soldats du Califat).
Lors de sa visite le 4 décembre à Paris, le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal avait indiqué que 3.000 soldats étaient engagés dans la traque des assassins de Gourdel.
Il est à souligner qu'outre la traque menée contre les tueurs de Gourdel, l'Armée algérienne cherche également la dépouille de la victime.