L'autorité militaire du Nigeria a réaffirmé mardi à Abuja son engagement à éradiquer le mouvement insurgé Boko Haram dans ce pays.
Le maréchal de l'armée de l'air et chef d'état-major du pays, Alex Badeh, a fait cette annonce aux journalistes à l'issue d'une réunion de chefs de service, de gouverneurs et de membres de l' Assemblée nationale de Borno, Yobe et Adamawa pour discuter des défis de sécurité dans la région.
Il a réaffirmé que l'armée surmonterait les défis posés par l'insurrection dans ce pays.
M. Badeh a souligné l'impératif d'une plus grande collaboration avec les agences de sécurité au Tchad, au Niger et au Cameroun pour connaître les activités de ces insurgés.
Concernant l'appel à la fermeture des frontières entre le Niger, le Tchad, le Cameroun et le Nigeria, M. Badeh a déclaré que ce serait une tâche ardue en raison de la nature poreuse de ces frontières.
Les combattants de Boko Haram ont lancé samedi de nouvelles attaques contre certaines communautés dans les États de Borno et de Yobe, tuant des dizaines de personnes dont des enfants.
L'attaque à Borno visait une base militaire située dans la communauté de pêcheurs de Baga près du Lac Tchad.
Cette base est utilisée par la Force conjointe multinationale fondée en 1998 pour combattre le crime transfrontalier, mais dont le mandat a été étendu à la lutte contre Boko Haram.
Cette force est constituée de soldats du Nigeria, du Niger et du Tchad.
Le responsable de la défense du Nigeria a souligné que le Niger et le Tchad faisaient toujours partie de la force multinationale qui combat l'insurrection dans le Nord-Est du pays.
"Ce qui s'est passé est qu'ils n'ont pas envoyé de contribution aux effectifs à Baga", a-t-il ajouté.