Nouvelles découvertes de Philae sur la comète Tchouri

( Source: le Quotidien du Peuple en ligne )

24.01.2015 09h39

Une vue de la comète Tchouri.

Des photographies et des données de la sonde Rosetta de l'Agence spatiale européenne ont fourni un nombre sans précédent de données précises sur la comète Tchouri, mais il y a une chose que l'on n'a pas encore vu : le petit atterrisseur qui s'est posé à la surface en novembre. Les scientifiques travaillant sur la mission ont décrit leurs premières observations de la comète Tchouri, officiellement « 67P / Tchourioumov-Guérassimenko » dans sept articles publiés jeudi dans la revue Science. « Ceci définit la ligne de base pour le reste de la mission », a déclaré Matt Taylor, le scientifique du projet.

Rosetta est arrivée à proximité de la comète en août après un voyage de 10 ans et de près de 8 milliards de km. Pour la première fois, les scientifiques ont un regard prolongé sur une comète, puisque le vaisseau spatial va l'accompagner pendant au moins un an pendant son voyage autour du soleil. Et avec le réchauffement de la comète, elle éjectera de plus grandes quantités de gaz et de poussière.

En novembre, un atterrisseur de la taille d'un lave-linge taille, nommé Philae, s'est posé sur la surface, mais les systèmes conçus pour l'ancrer n'ont pas fonctionné, et l'atterrisseur a rebondi, terminant loin du site prévu dans une position qui réduit considérablement la quantité de lumière solaire atteignant ses panneaux, faisant que les instruments sur l'atterrisseur n'ont pu être exploités que pendant deux jours jusqu'à ce que les batteries soient déchargées.

Malgré tout, la caméra à haute résolution de Philae a pris des photos avec une résolution aussi fine que 60 cm par pixel. La comète, d'à peine 5 km de large avec une forme en deux lobes qui la fait ressembler à un canard en caoutchouc, possède une remarquable grande variété de terrains, avec notamment des régions lisses couvertes de poussière, des champs de rochers, des falaises abruptes et grandes dépressions qui peuvent avoir été soufflées par une fusion souterrain du dioxyde de carbone. Cette variété est surprenante parce que beaucoup pensaient la comète est, dans l'ensemble, faite du même matériau partout. Les scientifiques ne sont pas sûrs que sa forme étonnante provient de deux comètes plus petites qui se sont heurtées et collées ensemble ou une grande comète qui s'est érodée d'une manière inhabituelle. Sur la surface de la comète 67P, il y a même ce qui ressemble à des ondulations de dunes de sable comme celles vues sur la Terre et Mars. C'est particulièrement stupéfiant, car une comète n'a pas d'atmosphère -et pas de vent- et seulement un tout petit peu de gravité.