Pauline Sebillaud est aujourd'hui enseignante à l'Université du Jilin, où elle a fait ses études de doctorat, et participe avec ardeur aux fouilles archéologiques dans la province du Jilin (nord-est).
C'est en 2009 que cette Parisienne a commencé ses études au Jilin par le biais d'une formation conjointe sino-française. L'année dernière, elle a obtenu son doctorat en archéologie et est devenue professeur. En tant qu'unique enseignante étrangère en archéologie chinoise, Pauline a gagné le respect de ses élèves et collègues chinois.
Son nom chinois est "Shi Baolin". La prononciation des caractères chinois Baolin ressemble beaucoup à son nom français. Autrefois, lors d'un cours d'histoire sur la dynastie des Shang, le professeur a introduit un personnage ayant le nom de famille Shi (qui signifie histoire), et elle s'est dit que ce nom lui correspondait.
Après avoir obtenu un diplôme de l'Ecole du Louvre, cette Française a choisi de continuer ses études dans le domaine de l'archéologie chinoise concernant l'âge de bronze à l'Ecole pratique des hautes études (EPHE). C'est à ce moment qu'elle a décidé de poursuivre ses études en Chine. C'est un chef-d'oeuvre de Wang Lixin, professeur à l'Université du Jilin, qui l'a le plus marquée. Elle avait envie de vraiment connaître la Chine, en particulier son histoire et son archéologie.
"L'archéologie, c'est ma spécialité, et ce qui m'intéresse le plus c'est l'archéologie chinoise", déclare-t-elle à l'Agence de presse Xinhua.
En Chine, Pauline passe une grande partie de son temps sur un site archéologique. Exposée aux intempéries, dans de dures conditions, ce n'est pas facile pour une étudiante étrangère ayant grandi dans une métropole. Cependant elle considère cela comme normal, et chaque année elle passe plus de quatre ou cinq mois sur le site.
"J'aime beaucoup cette terre nourricière, cette terre d'affection, où vivent les foules d'une nature aimable. Ce que je fais, c'est la découverte de leur histoire. Les ouvriers locaux sur le chantier connaissent bien le climat, le sol, etc. Cela nous aide beaucoup", explique-t-elle.
En novembre dernier, elle s'est engagée à prouver qu'un site du Jilin était dédié à la fabrication du sel sous la dynastie des Jin. Elle a également contribué à des fouilles archéologiques centrées sur les objets en porcelaine et la culture de la chasse et de la pêche.
En ce qui concerne l'avenir, Pauline espère pouvoir jouer le rôle de pont entre la France et la Chine, en particulier dans le domaine de l'archéologie.
"Ce que j'aime et ce que je fais a trait à la science. La science ne connaît pas de frontière, et c'est l'une des portes ouvertes au dialogue entre les différentes cultures. D'où qu'il vienne, quiconque travaille dans ce domaine a pour but de développer l'archéologie", déclare Pauline.