Le 24e sommet ordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA) se tiendra les 30 et 31 janvier à Addis-Abeba, en Ethiopie, sous thème principal "l'Année de l'autonomisation des femmes et le développement en vue de la réalisation de l'Agenda 2063 de l' Afrique".
Les dirigeants et les représentants d'une cinquantaine de pays membres devraient saisir cette occasion pour proposer des actions concrètes et un plan d'action en vue d'accélérer les activités connexes et de rendre l'Agenda 2063 de l'UA, un feuille de route sur 50 ans destinée à donner un coup de fouet à l'économie du continent, concret et opérationnel.
Depuis longtemps, développer l'économie et éradiquer la pauvreté font partie des objectifs prioritaires que tous les Etats africains s' efforcent d'atteindre. Depuis la mise en oeuvre des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), l'économie africaine a réalisé une croissance rapide, devenant le continent bénéficiant du taux de croissance le plus élevé du monde.
Selon un rapport de la Banque mondiale publié en janvier 2015, le taux de croissance du PIB de l'Afrique subsaharienne restera au niveau de 4,6% cette année, et s'élèvera à 5,1% en 2017.
Dans le contexte de cette perspective optimiste, promouvoir l' autonomisation des femmes, importante source de main-d'oeuvre agricole de l'Afrique, et éliminer les disparités dont elles souffrent contribueront à l'amélioration de la productivité et à la réalisation d'un développement sain et rapide de la société.
Pour des pays africains, il y a encore un long chemin à parcourir dans la promotion de l'égalité des sexes, l'élimination des violences contre les femmes, l'amélioration de la situation économique des femmes et la participation politique des femmes.
Selon le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP),en raison du manque de matériel médical, du sous-investissement dans la santé des femmes, plus de 180.000 femmes des pays d'Afrique sub- saharienne meurent chaque année pendant la grossesse; plus de deux millions de filles entre 4 et 12 ans sont soumises à la mutilation génitale féminine chaque année, tandis que plus de 92 millions de filles et femmes de plus de 10 ans vivent avec l'indignité et la douleur résultant de tels abus, etc.
A Addis Abeba, les dirigeants africains doivent aussi se pencher sur la prévention des maladies, les sources alternatives de financement de l'UA, les moyens pour réaliser une croissance économique inclusive, la sécurité régionale, et la coopération anti-terroriste.
Le Sommet de l'Union africaine, tenu les 26 et 27 juin 2014 à Malabo en Guinée équatoriale, a déclaré 2015 Année de l'autonomisation des femmes et du développement en vue de la réalisation de l'Agenda 2063 de l'Afrique, pour marquer le 20e Anniversaire de l'adoption de la Déclaration de Beijing et de son Programmes d'action (1995) et le 5e anniversaire de la Décennie de la femme africaine (2010-2020).
Par Xu Jiatong