L'Ouganda a débuté son second test d'un vaccin contre l'Ebola, avec pour objectif de vérifier l' innocuité du vaccin pour les humains et sa capacité à renforcer leur immunité.
Hannah Kibuuka, chargée de recherches et directrice du projet Water Reed à l'université de Makerere, a déclaré que les tests de ce vaccin seraient effectués sur 90 personnes à Kampala, capitale du pays, pour faciliter la surveillance.
"90 participants recevront une unique vaccination et elles seront suivies pendant un an pour déterminer si les vaccins sont inoffensifs pour l'être humain et s'ils lui permettent de développer une immunité", a-t-elle déclaré.
Deux vaccins seront administrés en une seule dose, a-t-elle indiqué. L'un des vaccins sera destiné à lutter contre les souches zaïroise et soudanaise de l'Ebola tandis que l'autre sera conçu contre la souche zaïroise de l'Ebola uniquement.
"Les souches soudanaise et zaïroise provoquent fréquemment des épidémies d'Ebola, et la souche zaïroise est à l'origine du plus récent et du plus grand foyer d'Ebola qui sévit en Afrique de l'Ouest", a-t-elle dit.
Sur les 90 personnes ciblées par ce test, 30 seront choisies parmi les cobayes du premier test de vaccination contre les virus d'Ebola et de marbourg, effectué de 2009 à 2012, afin de déterminer si ce second vaccin renforce leur immunité, a-t-elle expliqué.
Ces tests surviennent alors que l'épidémie d'Ebola ravage plusieurs pays en Afrique de l'Ouest.
Ces vaccins ont été produits par des recherches menées aux États-Unis et parrainées par le National Institute for Allergy and Infectious Disease, en collaboration avec le programme de recherche militaire contre le VIH, a déclaré Mme Kibuuka.
"Ces vaccins ne contiennent pas le virus de l'Ebola et ne peuvent pas transmettre l'Ebola aux personnes recevant la vaccination", a-t-elle souligné.
"On espère qu'un jour un vaccin contre l'Ebola sera découvert", a déclaré le chargé de recherches adjoint, M. Kiweewa, observant que les scientifiques s'appuyaient sur les résultats des tests précédents pour tenter de développer le vaccin contre l'Ebola.