Les représentants des pays participant à la 3e Conférence internationale sur le financement du développement, du 13 au 16 juillet à Addis Abeba, ont convenu de nouvelles initiatives en vue de réaliser les objectifs du développement durable post-2015.
Ces initiatives sont contenues dans un document adopté à l'issue de la conférence, dénommé "Addis Ababa Action Agenda", qui pose les fondations pour mettre en oeuvre un programme mondial de développement durable que les dirigeants du monde devraient adopter à New York en septembre prochain, selon le communiqué de presse de l'ONU.
En matière de technologie, les pays ont convenu d'établir un mécanisme de facilitation lors du Sommet sur le développement durable en septembre pour renforcer la collaboration entre les gouvernements, la société civile, le secteur privé, la communauté scientifique, et les autres parties prenantes, pour soutenir les objectifs de développement durable.
En matière d'infrastructures, les pays ont convenu de créer un Forum mondial sur les infrastructures pour identifier et réduire les manques d'infrastructures, souligner les opportunités d'investissement et de coopération, et contribuer à assurer des projets viables environnementalement, socialement et économiquement.
En matière de protection sociale, les pays ont adopté un nouveau pacte social en faveur des groupes pauvres et vulnérables, par la mise en place de systèmes et de mesures de protection sociale pour tous, y compris de planchers de protection sociale.
Ils ont également promis de développer et de rendre opérationnel une stratégie mondiale pour l'emploi des jeunes et de mettre en oeuvre le Pacte mondial d'organisation pour l'emploi d'ici à 2020.
En matière d'aide étrangère, les pays ont réaffirmé leur engagement à atteindre un objectif de 0,7 % du produit national brut consacré à l'aide officielle au développement, ou 0,15 à 0,2 % pour les pays les moins développés.
Dans le cadre d'une série de mesures pour les pays les plus pauvres, les pays développés se sont engagés à inverser la réduction passée de l'aide aux pays les plus pauvres, et l'Union européenne en particulier s'est engagée à augmenter son aide aux pays les moins développés jusqu'à 0,2 % du produit national brut d'ici à 2030.
Les gouvernements ont également déclaré leur objectif de mettre en place une banque technologique pour ces pays d'ici à 2017.
En matière de changements climatiques, le Programme d'action appelle les pays développés à tenir leur engagement envers l'objectif de mobiliser un total de 100 milliards de dollars par an d'ici à 2020, par des sources très diverses, pour répondre aux besoins des pays en développement.
Les pays se sont également engagés à éliminer progressivement les subventions aux carburants fossiles inefficaces qui génèrent une consommation excessive.