Dernière mise à jour à 16h38 le 06/09
Des scientifiques de Shanghai déclarent avoir trouvé une méthode pour supprimer une association de la peur liée à certains sons dans le cerveau.
Les recherches récentes pourraient ouvrir de nouvelles perspectives pour soigner un stress post-traumatique. Un mécanisme particulier dans le cerveau et la suppression de son activité pourrait conduire à une réduction de la frayeur.
Les résultats ont été publiés lundi 5 septembre sur le site de la revue Nature Neuroscience.
Pour tester leur hypothèse, les chercheurs de l'Institut des neurosciences, une branche des sciences biologiques de l’Institut de Shanghai relevant de l'Académie chinoise des sciences, ont exposé des souris à un son suivi d’un choc électrique simultané. Les scientifiques ont remarqué des relations entre le son lié au choc et les réflexes de la peur. Les souris observées ont réagi au bruit, mais sans aucun choc.
«En utilisant des méthodes comme l’optogénétique et les chemogenetics pour réduire l'activité neuronale, les réflexes de la ‘trouille’ chez les souris ont été considérablement réduits. Elles restent actives au lieu de se figer face à une situation effrayante», a souligné Yang Yang, un chercheur de l'équipe.
Ce processus a été découvert dans la région de l'amygdale, une petite partie du cerveau réagissant aux menaces dans l'environnement et la zone sensorielle auditive appelée cortex auditif, a-t-il expliqué.
Un résultat d’une grande importance, car la peur fonctionne de façon similaire au niveau du crâne des primates.
Si le mécanisme correspondant peut être décrypté dans le cerveau humain avec la mise en oeuvre d’interventions analogues, ceux qui souffrent d’un trouble de panique et de symptômes du SSPT (trouble de stress post-traumatique) seront soulagés, a indiqué Yang.
Mu-Ming Poo, chercheur principal du projet et directeur de l'institut, a rappelé que les applications cliniques peuvent fonctionner en théorie comme substitut des thérapies médicamenteuses actuellement sous-développées pour les maladies neurologique.
« Les médicaments utilisés ont une faible spécificité et des effets secondaires visibles comme les dommages cérébrales. Les experts et les médecins cherchent des moyens non invasifs pour aider les personnes souffrant de troubles mentaux », a ajouté Poo.