Dernière mise à jour à 08h41 le 12/09
On a observé une hausse rapide des cyber-attaques cette année, alors que les gouvernements et entreprises hésitent à allouer les ressources adéquates aux mesures de dissuasion, selon un rapport publié lundi.
"Les Tendances des cyber-attaques : rapport semestriel", publié à Nairobi, a révélé que la menace du crime virtuel a rapidement évolué, mettant en péril la sécurité des données vitales appartenant aux gouvernements, aux entreprises et aux individus.
Le rapport a été compilé par Check Point Software Technologies Limited, le plus grand vendeur de sécurité informatique du monde basé en Israël, pour faire la lumière sur la menace des attaques virtuelles qui pourraient nuire à la paix mondiale, à la stabilité et à la croissance économique.
"Cette année s'est avérée être une année lucrative pour le crime cybernétique. Les malware (logiciels malveillants) et méthodes d'attaque continuent d'évoluer, dépassant avec créativité les solutions sécuritaires existantes ", a montré le rapport.
Le rapport a réaffirmé la nature fragile des transactions en ligne et du stockage des données grâce aux criminels experts dont la capacité d'attaque et de pénétration des plateformes numériques est profonde.
"A ce jour, en 2017, les cyber-attaques se produisent à une fréquence plus élevée que les années précédentes. Les récentes infiltrations ont montré l'agilité, l'ampleur et la persistance d'une attaque que les criminels sont capables de lancer ", a poursuivi le rapport.
"Toutes les régions ont subi ces attaques de grande ampleur, renforçant le besoin de solutions proactives", a ajouté le document.
D'après le rapport, les campagnes massives de cyber-attaques comme Wannacry, Notpetya et Fireball illustrent parfaitement la nature en évolution des menaces des jours modernes pour le cyberespace.
Actuellement, l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique ont fait état du nombre le plus élevé de cyber-attaques (56%), suivi des Amériques et de la région Asie-Pacifique (55% et 34% respectivement).
Le rapport a également mis en garde que les armes cybernétiques nationales ont atterri entre les mains des criminels qui alimentent maintenant la guerre informatique à une échelle mondiale.
"Comme on a pu l'observer tout au long du premier semestre 2017, le vol et la disponibilité des outils d'attaques nationaux qui en résulte, combinés aux vulnérabilités de grande échelle, permettent aux pirates informatiques non-qualifiés de mener des campagnes d'attaques hautement sophistiquées", a souligné le rapport.
Ce dernier a exhorté les organisations à faire des investissements dans les défenses informatiques une priorité et à former leurs employés à améliorer leurs capacités afin de détecter et de repousser les attaques qui menacent.
"En comprenant les menaces émergentes et en mettant en place les dernières technologies de prévention, les organisations peuvent créer une position défensive solide", a ajouté le rapport.