Deux personnes tuées par des ours « mangeurs d'homme » en Extrême-Orient russe

Des gros ours ont déjà tué deux personnes en Russie cet automne suite à un manque de nourriture, qui rend les animaux de plus en plus agressifs et dangereux. Les autorités des régions de l'Extrême-Orient du pays ont dû tuer 83 plantigrades, soit trois fois plus que les années précédentes. Deux hommes, un chasseur et un pêcheur, sont morts en septembre suite à des attaques d'ours sur Sakhaline, une grande île couverte de forêts au large des côtes du Pacifique de la Russie, ce qui, selon un garde forestier s'exprimant sous couvert d'anonymat, n'était jamais arrivé auparavant.

Ce garde forestier local a déclaré à l'AFP que le manque de poissons, de baies et de noix contraignait les ours à chercher une autre source de nourriture, les mettant contact avec les humains. La même source a également souligné que la surpêche du saumon était en partie à blâmer. « Il ne devrait pas y avoir de filets de pêche installés cet été, il y a si peu de poissons, mais ils les ont installés de toute façon », a-t-il dit. D'après les médias locaux, les ours s'attaquent aussi au bétail et dévastent des potagers, une famille ayant même découvert fin septembre un ours en train de déterrer et manger leurs pommes de terre

Habituellement rares, les attaques d'ours sur les humains ont augmenté cette année, en particulier en Sibérie. En septembre, un ouvrier du pétrole a été attaqué et dévoré par des ours dans la région de Iamalo-Nénètsie, dans l'Arctique russe. Les médias locaux rapportent que certaines villes de la région sont littéralement assiégées par des animaux affamés, cherchant à accumuler des réserves de graisse avant l'hibernation.

Selon le garde forestier, « durant cette période de l'année, les ours ressemblent habituellement à des boules de graisse, mais ces animaux ne sont pas gras du tout ». De son côté, le Siberian Times a rapporté, citant le service de la faune et du contrôle de la région, que « Les animaux sont très actifs, ils sont vus à la périphérie des colonies, faisant peur aux gens et leur donnant le sentiment d'être assiégés ».