Selon le Crédit Suisse, le secteur des technologies représente 21% des importations totales de la Chine

Le secteur chinois des technologies a représenté 21% de son panier d'importations en 2018, à l'heure où le pays cherche à atteindre l'autosuffisance dans certains secteurs, a annoncé un rapport publié le 6 novembre par le Crédit Suisse, à l'occasion de la conférence de trois jours de la banque sur les investissements en Chine à Shenzhen.

« Le secteur des technologies représentait 21% du panier des importations de la Chine, totalisant jusqu'à 449 milliards de dollars en 2018, soit une croissance de 19% sur un an. Les importations de technologies représentent la plus grande part du gâteau d'importations totales de la Chine », a précisé le rapport.

Avec des banques privées, des family offices et d'autres entités de gestion de patrimoine examinant les opportunités d'investissement en Chine, le rapport met en lumière les secteurs les plus intéressants, tels que les semi-conducteurs et les serveurs.

La Chine en quête d'indépendance technologique dans les semi-conducteurs

Selon le rapport, dans le secteur des technologies, les importations de composants semi-conducteurs ont constitué de loin la plus grande partie (environ 70%, soit 311 milliards de dollars) des importations, les semi-conducteurs à mémoire atteignant jusqu'à 122 milliards de dollars (environ 27% du total des importations technologiques) et les autres semi-conducteurs totalisant 189 milliards de dollars (42% du total des importations de technologies) en 2018.

« La Chine a remporté de nombreux succès dans les domaines des équipements de télécommunication, de la fabrication de matériel, de l'affichage et de plusieurs composants clés, ainsi que dans la conception de circuits intégrés, principalement dans les secteurs de la téléphonie mobile et de la consommation », a souligné Kyna Wong, responsable de la recherche technologique en Chine au Crédit Suisse.

« Elle (la Chine) consacre des ressources importantes à la localisation de la production et de la conception de semi-conducteurs, mais à ce jour avec un succès modeste en dehors de Huawei », a-t-elle noté, ajoutant que « La Chine est encore loin d'avoir réduit l'écart en matière de fabrication de semi-conducteurs dans les processus technologiques avancés (à la fois en mémoire et en logique) et sa dépendance vis-à-vis des équipements importés et de certains matériaux clés restera probablement inchangée à moyen terme ».