Dernière mise à jour à 17h57 le 19/10
La manifestation violente à Hong Kong, considérée comme « une belle vue » par l'Occident, s'est reproduite ces derniers jours dans la rue de Catalogne en Espagne. Soutenir les manifestants catalans comme si elle soutenait Hong Kong « en justifiant les émeutes », cela va inévitablement branler la base de la stabilité de la société espagnole. L'Espagne ne sera jamais d'accord. Mais si elle ne soutient pas les manifestants, elle se donne une gifle à elle-même en se montrant hypocrite sur le dossier de Hong Kong.
L'Occident a tendu un piège à lui-même. Ils se sont rendu compte par la suite que c'était vraiment difficile d'en sortir. Ils peuvent bien sûr continuer à se défendre à haute voix, mais ils ne peuvent pas dissimuler la vérité à tout le monde.
Les émeutes! Cette « bête féroce », dirigée par l'Occident, sort de la clôture et est en train de mordre les pays européens et américain qui se vantent de la démocratie et de la liberté. De Londres au Royaume-Uni à Catalogne en Espagne, les gens furieux « s'inspirent » des émeutiers Hongkongais qui sabotent Hong Kong. Par cette scène pleine d'ironie, la réalité donne une gifle retentissante aux pays dominés par l'arrogance et les préjugés.
Après la guerre froide, « les esprits » libérés par les pays avancés européens et américains sous prétexte de « la liberté d'Internet » sont en train de viser les instigateurs sans aucune hésitation. Si l'on cite la théorie de « décadence politique » du feu Samuel P. Huntington, intellectuel américain, les gouvernements des pays européens et américain n'arrivent pas à maintenir une gouvernance efficace dans le nouveau contexte de la révolution informatique et technique. Si l'on ne met pas fin à cette décadence de la capacité et du système de gouvernance, le monde entier subira rapidement « des changements sans précédent depuis 100 ans ».
L'origine de ce conflit est profondément enracinée dans l'économie. En 2016, Steve Bannon, directeur de la campagne présidentielle de Donald Trump, a bien décrit la situation : l'exportation excessive de la Chine a beaucoup nui aux intérêts des ouvriers industriels aux Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Bannon a raison partiellement. L'effondrement de la classe sociale composée des ouvriers industriels dans les pays développés lors de la mondialisation qui a abouti à l'émergence de ce cycle des mouvements populistes et activistes dans le monde. Mais Bannon sait très bien que les vrais responsables de cette situation, ce n'est pas la Chine, mais les « gros chats avides » dans la finance de Wall Street. Leur avidité pour les profits a dépassé leur vénération pour le Dieu, encore moins l'amour pour les intérêts nationaux des Etats-Unis.
Les pays européens et américain comprennent très bien où est l'origine du problème. Mais vu les contraintes du système politique, économique et social, ils sont obligés d'adopter des solutions vouées à l'échec : créer un ennemi imaginaire pour orienter les conflits actuels vers l'extérieur ; s'appuyer sur les atouts de l'Occident et profiter des valeurs éthiques abstraites pour orienter la colère accumulée dans leur pays vers l'extérieur.
Il faut dire qu'au début, cette campagne provocatrice et subversive a abouti à quelque chose. Mais c'est un jeu fondé sur les mensonges, qui va « perdre le contrôle » et finir par se faire « mordre » par lui-même tôt ou tard. L'Occident se contredit sur la Catalogne et Hong Kong. Ils veulent causer des troubles aux autres, mais ils finissent par se tirer une balle dans le pied. L'Occident se retrouve vraiment dans une situation difficile car ils n'arrivent pas à rendre ce mensonge crédible sans se blesser.
Pour la Chine et d'autres pays du monde, cela ne vaut pas la peine d'être plongés avec des pays occidentaux dans un jeu ennuyeux qui « consiste à voir qui est pire que l'autre ». S'efforcer d'améliorer la capacité et le système de gouvernance au bénéfice de la population pour la construction conjointe d'une communauté de destin pour l'humanité encore plus solide, c'est la bonne direction à suivre qui mérite vraiment tous nos efforts.
Quant à l'Occident, ils peuvent continuer à se promener dans « la belle vue ». Ils ont droit de le faire, s'ils veulent bien.
(L'auteur est Shen Yi, directeur du centre des études sur la gouvernance du cyberespace de l'Université Fudan)