Dernière mise à jour à 16h05 le 15/10
La police de Hong Kong a manifesté le 14 octobre son opposition à ce qu'elle a appelé les actes de violence perpétrés par des émeutes au cours du week-end, affirmant que leur comportement montrait clairement l'intention de tuer des policiers.
La violence s'est intensifiée de vendredi à dimanche lorsque les émeutiers ont blessé un policier au cou avec un cutter et ont fait exploser un engin explosif artisanal, pour la première fois, dans le but d'attaquer un véhicule des forces de l'ordre, a annoncé la police.
Au cours du week-end, 201 personnes ont été arrêtées, dont un étudiant de 19 ans, accusé d'avoir blessé le policier le 13 octobre. L'officier, victime d'une blessure de 3 à 4 centimètres de long, est resté dans une unité de soins intensifs de l'hôpital toute la journée du 14 octobre, a annoncé la police lors d'un point de presse. Les chirurgiens ont soigné des lésions à une veine et à un nerf au cou, a annoncé la police.
L'étudiant de 19 ans a été arrêté pour tentative de meurtre, crime passible d'une peine de prison à perpétuité. Une autre personne présente sur les lieux a été arrêtée pour des accusations liées à l'attaque mais non divulguées, ont indiqué des responsables.
Tang Ping-keung, commissaire adjoint aux opérations de police, a déclaré le 14 octobre que la violence à Hong Kong s'était intensifiée à un point tel que les émeutiers « cherchent à tuer des policiers ».
Selon le directeur du Bureau de la destruction des munitions explosives, Suryanto Chin-chiu, une bombe artisanale, déclenchée à distance avec un téléphone portable, a explosé le 13 octobre dans un bac à fleurs au croisement de Nathan Road et Fife Street à Mong Kok. Un véhicule de la police à proximité était apparemment la cible de l'attaque, a indiqué la police, mais il n'a pas été endommagé.
Par ailleurs, douze policiers ont été blessés au cours d'opérations contre la violence et le vandalisme dans toute la ville, a déclaré Kong Wing-cheung, surintendant principal par intérim de la Branche des relations publiques de la police.
Deux policiers ont été agressés avec des briques, ont indiqué des responsables de la ville. Aucune information n'a été donnée pour l'heure sur leurs blessures. Des dizaines de bombes à essence ont également été lancées sur des cibles de la police, notamment un véhicule de police et le commissariat de police de Mong Kok.
Des publications en ligne ont également apparu, appelant à l'assassinat de policiers. Les articles comprenaient même des instructions sur la fabrication de bombes à essence et sur le lieu et les moyens de poignarder les agents. Les policiers ont quant à eux promis de prendre des mesures résolues pour traduire les délinquants en justice. Ils ont exhorté les résidents à distinguer les faits de la fiction parmi des rumeurs malveillantes en ligne contre des policiers.
Dans une déclaration écrite, un porte-parole du gouvernement de Hong Kong a exprimé son indignation face à la poursuite de la violence, dont elle dit qu'elle a détruit l'ordre et la paix de la ville et mis en danger la sécurité personnelle des résidents.