Dernière mise à jour à 16h07 le 14/10
La secrétaire à la justice du gouvernement de la Région administrative spéciale de Hong Kong (RASHK) a souligné le 13 octobre que la réglementation anti-masques contribuera à réduire les actes de violence et que le gouvernement de la RASHK a conçu ce nouveau texte en tenant dûment compte les garanties relatives aux droits de l'homme.
Dans un article de blog publié sur le site Internet du ministère de la Justice du gouvernement de la RASHK, la secrétaire à la Justice, Teresa Cheng, a déclaré qu'en élaborant la réglementation sur l'interdiction de couvrir le visage, le gouvernement avait dûment pris en compte les garanties en matière de droits de l'homme énoncées dans la Loi fondamentale et l'Ordonnance sur la déclaration des droits de l'homme, notamment les droits à la liberté d'expression, de réunion pacifique et à la vie privée.
« Cependant, ces droits ne sont pas absolus et peuvent être soumis à des restrictions qui satisfont au critère de proportionnalité, notamment si un équilibre raisonnable a été ménagé entre les avantages sociaux de l'empiètement et les atteintes apportées aux droits de l'individu protégés par la Constitution », a-t-elle dit.
La nouvelle mesure ne privera pas les gens du droit à la liberté d'expression et de réunion pacifique, car ils seront toujours libres de participer à des événements d'ordre public légaux et pacifiques sans se couvrir le visage. Si des policiers demandent à un membre du public se trouvant dans un lieu public de retirer sa protection faciale pour vérifier son identité, il pourra la porter à nouveau une fois le processus de vérification terminé, a ajouté Mme Cheng.
« Les ingérences dans les droits des personnes sont minimes et, en tout état de cause, proportionnées à l'objectif légitime de protection de la sécurité publique et de l'ordre public », a-t-elle noté, indiquant qu'outre les circonstances spécifiées dans le nouveau règlement, les gens sont généralement libres de porter des masques faciaux et l'impact sur leur vie quotidienne est limité.
La secrétaire à la Justice a également précisé que, lors de la promulgation du règlement anti-masques, aucune question concernant le Conseil législatif n'a été contournée. « Le nouveau règlement, qui est un texte de loi subsidiaire, a été élaboré conformément à l'ordonnance sur les règlements d'urgence et doit être déposé devant le Conseil législatif qui peut, par résolution, modifier ledit règlement », a-t-elle déclaré.
Mme Cheng a également souligné qu'interdire à des personnes d'utiliser un masque facial facilitera les enquêtes policières et l'administration de la justice, tout en les dissuadant d'agir illégalement sous prétexte qu'elles pourraient agir en toute impunité en dissimulant leur identité.
« Les manifestations et les affrontements se poursuivent depuis près de quatre mois. Nous espérons que cette nouvelle mesure permettra de freiner la propagation de la violence et de rétablir l'ordre social. Nous appelons également à la compréhension et au soutien du public dans notre travail », a-t-elle conclu.