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Les progrès des négociations commerciales sino-américaines sont « encourageants »

le Quotidien du Peuple en ligne | 15.10.2019 11h02

Selon des experts et des chefs d'entreprise, l'accord préliminaire conclu entre la Chine et les États-Unis lors des dernières consultations commerciales est « encourageant » et permettra aux deux parties de mettre fin au différend qui dure depuis longtemps.

Toutefois, quand bien même un accord partiel serait conclu, cela ne signifie pas pour autant que le différend commercial a été réglé une fois pour toutes. Des efforts accrus seront nécessaires pour relever les défis potentiels à l'avenir, ont-ils déclaré.

Après deux jours de discussions intensives à Washington, les négociateurs commerciaux chinois et américains ont réalisé ce qui a été qualifié de progrès substantiels dans plusieurs domaines, notamment l'agriculture et la protection de la propriété intellectuelle.

« Alors que nos équipes progressent sur certaines parties de l'accord en consultation, il est important que nous répondions correctement aux préoccupations de chacun et que nous progressions également dans d'autres domaines », a déclaré le président Xi Jinping dans un message adressé à son homologue américain Donald Trump.

Lors d'une rencontre avec le vice-Premier ministre chinois Liu He, Donald Trump a déclaré : « Nous sommes tout à fait d'accord pour dire que de bonnes relations économiques sino-américaines sont une bonne chose pour la Chine, les États-Unis et le monde entier, et nous faisons beaucoup de progrès vers une direction positive ».

Après la réunion avec M. Liu, le quotidien China Daily a demandé au président américain s'il mettrait fin à la liste noire américaine des sociétés chinoises, qui est en train de s'allonger. Il a répondu : « Nous examinerons la liste noire et déterminerons laquelle les entreprises figurera sur cette liste ».

De son côté, Li Yong, directeur adjoint du Comité d'experts de l'Association chinoise pour le commerce international, a déclaré que les résultats de la dernière série de discussions à haut niveau ont une nouvelle fois prouvé qu'il « n'y a pas de gagnant dans la guerre commerciale et que la coopération est le seul moyen d'en sortir », ajoutant que les deux parties avaient adopté une attitude pragmatique et rationnelle et que leur consensus dans certains domaines les aiderait lors des pourparlers de suivi.

Le Conseil commercial américano-chinois (USCBC) s'est dit ravi que les États-Unis et la Chine aient conclu le 11 octobre un « accord commercial provisoire de phase 1 », assorti d'une suspension de la future augmentation de droits prévue originellement par Washington pour le 15 octobre.

« C'est une première phase encourageante », a déclaré le président de l'USCBC, Craig Allen. « Nous attendons des informations sur la manière dont la mise en œuvre sera mesurée et sur quelle période, ainsi que des détails sur la planification des prochaines phases ».

Pour Zang Yueru, analyste à l'Académie chinoise de recherche macroéconomique, groupe de réflexion affilié à la Commission nationale pour le développement et la réforme, les progrès substantiels réalisés lors de cette série de consultations pourraient permettre d'atténuer la confrontation et de donner un nouvel élan à la croissance économique mondiale. « Cependant, les efforts doivent être poursuivis pour sceller un accord final, et l'accord doit être global », a-t-il ajouté. « Il est essentiel que les deux pays » ne soient pas tentés de pousser trop loin. « Les changements et l'expérience précédents prouvent qu'il y aura toujours des divergences d'opinions », a-t-il noté.

Il estime par ailleurs que les deux pays doivent montrer leur volonté d'obtenir un résultat positif, notamment par l'abolition de tous les droits perçus les uns sur les autres au cours des 17 derniers mois, afin de jeter de meilleures bases pour les négociations à venir.

Jackson Lee, directeur national de Fidelity International China, gestionnaire d'actifs mondial, a déclaré que sa société surveillait de près l'évolution des frictions commerciales entre la Chine et les États-Unis, soulignant que la philosophie et l'approche d'investissement à long terme de l'entreprise restaient inchangées : trouver des opportunités de croissance pour les clients sur la base d'une recherche ascendante active.

La semaine dernière, les États-Unis ont mis sur liste noire 28 entités chinoises impliquées dans ce qui serait, selon elles, des « violations et abus des droits de l'homme ». Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Geng Shuang, a déclaré le 8 octobre que la Chine déplorait cette initiative, affirmant que les accusations de la partie américaine ne sont que des prétextes inventés pour s'ingérer dans les affaires intérieures de la Chine.

Les indices de Wall Street ont bondi vendredi immédiatement après la conclusion des négociations entre les deux principales économies mondiales. La moyenne industrielle du Dow Jones a ainsi progressé de 319,92 points, soit 1,21%, à 26 816,59. Le S&P 500 a progressé de 32,14 points, ou 1,09%, à 2 970,27, et l'indice composé Nasdaq a bondi de 106,26 points, ou 1,34%, à 8 057,04.

(Rédacteurs :Xiao Xiao, Yishuang Liu)
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