Dernière mise à jour à 15h34 le 10/10
En dehors de chez elle, la biodiversité de la Chine est sous-estimée. Considérée par les scientifiques comme le pays possédant la plus grande diversité de biodiversité de la planète en dehors des tropiques, la Chine possède un portefeuille de faune exotique qui comprend allant du gibbon à crête noire orientale, au tigre de Chine méridionale et au léopard de l'Amour. Le dauphin de rivière chinois est également une espèce unique, mais si peu d'entre eux existent encore qu'ils sont considérés comme fonctionnellement éteints.
Partout dans le monde, de nombreux scientifiques considèrent que la Terre est en train de traverser un événement d'extinction de masse, de nombreuses espèces faisant face à la fin de leur lignée en raison de l'activité humaine.
La Chine, avec son éventail pléthorique d'espèces, risque de perdre autant de son patrimoine national que des pays comme le Brésil et le Costa Rica. Elle a récemment intensifié ses efforts de conservation, jouant un rôle dans les réunions des Nations Unies sur la question de la biodiversité. Un sommet qui devait être organisé par la Chine sur la question en février a été annulé en raison de la pandémie de COVID-19, mais une autre réunion, qui s'est tenue de manière virtuelle le 30 septembre à New York, a été ouverte par un discours du président Xi Jinping.
La Chine a fait des progrès significatifs dans ses objectifs de biodiversité, le panda étant le succès phare en ce domaine. Les programmes de reproduction et les réserves naturelles protégées ont conduit à une augmentation de la population de pandas, et le monde a désormais confiance en sachant qu'une espèce dont la reproduction est notoirement difficile a été sauvée avec succès alors qu'elle était au bord du gouffre.
Au cours des dernières années, le gouvernement chinois a créé des milliers de parcs nationaux qui sont des zones écologiques protégées -appelées lignes rouges- pour limiter les progrès industriels affectant la faune.
L'heure est critique et la course pour sauver les espèces ne peut souffrir d'aucun retard.
Les scientifiques estiment qu'un nombre inquiétant d'environ 150 à 200 espèces de plantes, d'insectes et d'animaux disparaissent toutes les 24 heures. C'est un taux qui est environ 1 000 fois plus rapide que ce à quoi on pourrait s'attendre sans intervention humaine.
En décembre de l'année dernière, un groupe de scientifiques dirigé par Zhang Hui a suggéré la possibilité que l'espadon de Chine, ou spatulaire chinois, ait disparu. Ce poisson d'eau douce était un joyau du fleuve Yangtsé et avait été surnommé par les habitants « poisson éléphant », en raison de son nez en forme de trompe distinctement long. Certains spécimens avaient été mesurés comme pouvant atteindre 7 mètres de long.
La Chine regorge de ce genre de trésors naturels, et l'action gouvernementale qui protège les espèces de l'activité humaine doit continuer d'être encouragée.
La Chine abrite pas moins de 10% des espèces végétales du monde et 14% de ses espèces animales. Ces plantes et ces animaux ne sont pas seulement jolis à regarder. La biodiversité contribue à maintenir la stabilité de nos écosystèmes, ainsi que la sécurité alimentaire. Ils fournissent des ressources importantes pour la découverte scientifique et la médecine. Le remède contre le cancer pourrait être caché dans un type de plante non découvert abattu dans une forêt en ce moment même.
Il est important que les pays maintiennent leurs progrès socio-économiques rapides et fructueux, mais de concert avec cela, il faut également reconnaître que notre patrimoine naturel est vital pour la prospérité de notre société.
Dans une déclaration au journal britannique The Guardian, Robert Watson, ancien président de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques, a déclaré : « Je pense que la Chine est absolument essentielle à la question du changement climatique, de la biodiversité et de la dégradation des terres. Nous ne résoudrons pas ces problèmes sans le leadership de la Chine ».
La Chine a beaucoup fait pour conserver de vastes zones du bassin du fleuve Yangtsé, où vivaient les fameux « poissons-éléphants », en plantant des arbres pour repeupler les zones clairsemées et protéger les zones naturelles. Elle continuera aussi de donner l'exemple aux autres pays qui considèrent son modèle économique réussi comme un moyen d'industrialiser et d'améliorer la qualité de vie de leurs populations, tout en maintenant leur intégrité verte.