La Chine a vu moins de jours de pollution atmosphérique cette année

Les Chinois ont vu moins de jours avec la pollution de l'air par rapport à l'année dernière, grâce à la promotion plus large de l'énergie propre et à la réduction des émissions polluantes, a déclaré le 30 novembre le ministère de l'Écologie et de l'Environnement.

Les données du ministère ont montré que la fréquence et l'intensité de la pollution atmosphérique ont diminué cette année.

Ainsi, lors des jours pollués depuis l'automne, la densité moyenne en PM2,5 -les particules atmosphériques d'un diamètre inférieur à 2,5 micromètres- a chuté de 8,2% par rapport à l'année dernière, à 167 microgrammes par mètre cube.

Entre le 1er octobre et le 26 novembre, le groupe Beijing-Tianjin-Hebei et ses environs, notamment les provinces du Shanxi, du Shandong et du Henan, ont connu 17,4% de jours pollués en moins que pendant la même période l'année dernière, a indiqué le ministère.

Selon le porte-parole du ministère Liu Youbin, la forte pollution a également été largement réduite. Depuis le début de l'automne, la Chine a connu deux cycles de forte pollution, soit une baisse de 50% d'une année sur l'autre. « La réduction des émissions de polluants est un moyen majeur de contrôler la pollution de l'air, et le ministère a utilisé des systèmes d'alerte à la pollution lourde et a dépêché des groupes de travail dans tout le pays pour s'attaquer au problème », a-t-il déclaré.

Cinquante-deux villes, principalement dans le nord de la Chine, ont vu leurs systèmes d'alerte à la pollution de l'air se déclencher en novembre.

Les entreprises qui émettent des gaz polluants sont incluses dans la liste des interventions d'urgence du ministère en matière de pollution lourde. Lorsqu'un avertissement précoce sera émis, a noté le ministère, ces entreprises devront suspendre ou réduire leur production.

À la fin du mois de novembre, le ministère avait envoyé des centaines de groupes de travail pour superviser et aider 2 407 entreprises figurant sur la liste pour réduire les polluants.

Les membres du groupe du ministère ont aidé les entreprises à créer des lignes directrices sur la réduction des émissions pendant les jours de forte pollution, tandis que celles dont les lignes directrices n'étaient pas à la hauteur des normes techniques émises par le ministère ont été tenues de les réviser. Dans le même temps, a indiqué M. Liu, s'agissant des entreprises qui n'ont pas mis en œuvre les directives, le ministère a publié leurs noms pour faire pression sur elles afin qu'elles se plient aux exigences.

En hiver, la combustion du charbon pour le chauffage reste une cause majeure de pollution atmosphérique. Le gouvernement central a accordé aux ménages des subventions pour convertir leur chauffage au gaz et à l'électricité, sachant toutefois que l'énergie verte coûte toujours plus cher que le charbon.

« Nos groupes ont vérifié si les résidents, en particulier ceux du nord de la Chine, ont changé de méthode de chauffage ou non », a déclaré M. Liu. « De plus, une hotline téléphonique est prête à répondre aux questions et problèmes des résidents concernant l'approvisionnement en chauffage. Il s'agit d'une nouvelle mesure pour leur assurer un hiver chaud et propre ».

Il a ajouté que l'expérience précédente a souligné une tendance selon laquelle la Chine est susceptible de voir une pollution atmosphérique plus lourde en décembre qu'en octobre et novembre, lorsque les conditions atmosphériques sont défavorables, une quantité croissante d'émissions de polluants provoquée par la reprise des usines de production après l'épidémie de COVID-19, et les autres systèmes de chauffage alimentés au charbon contribueront tous à la pollution atmosphérique.

Le ministère a enfin annoncé qu'il renforcerait le suivi quotidien et les prévisions en conséquence tout en mettant en œuvre une combinaison de contre-mesures ciblées pour résoudre le problème.