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Selon les CDC américains, certains pays ont probablement eu le virus du COVID-19 plus tôt

le Quotidien du Peuple en ligne | 02.12.2020 16h55

Selon une récente étude gouvernementale, le nouveau coronavirus a infecté des personnes aux États-Unis dès la mi-décembre 2019, ajoutant à un certain nombre de preuves croissantes montrant que le COVID-19 était probablement présent dans des pays comme les États-Unis, l'Italie et la France plus tôt qu'on ne le pensait auparavant.

Des scientifiques des Centres de contrôle et de prévention des maladies (Centers for Disease Control and Prevention, CDC) des États-Unis ont trouvé des preuves d'infection dans 106 des 7 389 dons de sang collectés auprès de résidents de neuf États américains dès la mi-décembre, ont montré leur étude publiée en ligne le 30 novembre dans la revue Clinical Infectious Diseases.

Des gens font la queue pour se faire tester au COVID-19 sur un site de test à Washington, DC, aux États-Unis, le 23 novembre 2020. (Photo / Xinhua)

La nouvelle étude fournit une perspective pour démêler l'origine mystérieuse du COVID-19, alors que d'autres articles scientifiques suggéraient également que le nouveau coronavirus est apparu en France fin décembre et en Italie encore plus tôt -à peu près au moment ou même avant qu'il ne soit officiellement identifié en Chine.

Selon les données de l'Université John Hopkins, à la date du 1er décembre, il y avait eu au moins 63,6 millions de cas confirmés de virus, qui ont coûté la vie à plus de 1,47 million de personnes dans le monde, dont près de 270 000 aux États-Unis.

La Chine a signalé des cas de ce que les gens appelaient alors une « pneumonie de cause inconnue » le 27 décembre, d'après un livre blanc intitulé « Combattre le COVID-19: la Chine en action » publié en juin. De son côté, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré avoir reçu le rapport officiel de la Chine sur le groupe de cas le 3 janvier.

Les échantillons pour l'étude américaine, recueillis par la Croix-Rouge américaine entre le 13 décembre et le 17 janvier, ont été envoyés au CDC pour des tests rétrospectifs pour déterminer s'il s'y trouvait des anticorps anti-SRAS-CoV-2, le virus respiratoire responsable du COVID-19. Résultat, les scientifiques ont trouvé des anticorps anti-SRAS-CoV-2 dans 39 échantillons en provenance de Californie, de l'Oregon et de l'État de Washington, collectés dès le 13 au 16 décembre. Selon les scientifiques du CDC, leur présence indique que des infections isolées ont pu s'être produites dans la partie ouest des États-Unis à la mi-décembre.

L'État de Washington est l'endroit où le premier patient aux États-Unis a reçu un diagnostic d'infection par le virus par le CDC le 20 janvier. A la date du 1er décembre, il avait signalé au moins 165 000 cas confirmés, avec plus de 2 770 décès. Des anticorps ont également été trouvés dans 67 échantillons en provenance des États du Massachusetts, du Michigan, du Wisconsin ou de l'Iowa et du Connecticut ou du Rhode Island, collectés entre le 30 décembre et le 17 janvier.

« Ces résultats suggèrent que le SRAS-CoV-2 a peut-être été introduit aux États-Unis avant le 19 janvier 2020 », ont souligné les auteurs.

Rapportant la recherche le 1er décembre, le Wall Street Journal a déclaré que les résultats ajoutaient des « preuves croissantes » suggérant que le COVID-19 était présent en dehors de la Chine plus tôt qu'on ne l'estimait. « Les résultats renforcent considérablement les preuves suggérant que le virus s'est propagé dans le monde bien avant que les autorités de santé publique et les chercheurs ne s'en rendent compte, bouleversant la réflexion initiale sur la rapidité et la rapidité de son apparition », a-t-il indiqué.

Par ailleurs, a rapporté le Journal, les chercheurs ont découvert le virus, par exemple, dans une analyse rétrospective d'un échantillon d'un patient hospitalisé en France le 27 décembre 2019. C'était quelques semaines avant que les premiers cas ne soient confirmés en France le 24 janvier 2020.

En Italie, où le premier patient atteint du COVID-19 a été détecté le 20 février, des chercheurs ont apporté la preuve que le virus aurait pu circuler depuis septembre 2019.

Les résultats des chercheurs italiens, publiés par le magazine scientifique Tumori Journal de l'Institut national du cancer le 11 novembre, montrent que 11,6% des 959 volontaires sains ayant participé à un essai de dépistage du cancer du poumon entre septembre 2019 et mars 2020 avaient développé des anticorps contre le coronavirus.

Selon un rapport de Reuters, un autre test spécifique des anticorps anti-SRAS-CoV-2 a été réalisé par l'Université de Sienne pour la même recherche intitulée « Détection inattendue des anticorps anti-SARS-CoV-2 dans la période pré-pandémie en Italie ».

D'après Giovanni Apolone, co-auteur de l'étude citée par Reuters, celle-ci a montré que quatre cas datés de la première semaine d'octobre étaient également positifs aux anticorps neutralisant le virus, ce qui signifie qu'ils avaient été infectés en septembre.

De son côté, le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré que son agence était déterminée à faire tout ce qu'elle pouvait pour trouver les origines du nouveau coronavirus, car cela peut aider le monde à prévenir de futures épidémies, tout en exhortant les pays à ne pas politiser la chasse.

« Ce qui a été un obstacle et qui a tenté de nous faire dérailler de ce que nous avons fait scientifiquement, c'est la politisation de l'étude de l'origine du virus à partir de certains milieux », a déclaré le directeur général de l'OMS lors d'un point de presse quotidien le 30 novembre à Genève.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, 孙晨晨)
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