Dernière mise à jour à 16h44 le 21/12
Le ministère chinois de l'Écologie et de l'Environnement a réaffirmé l'engagement du pays en faveur du multilatéralisme pour faire face aux crises mondiales, et en particulier le changement climatique, alors que l'édition en chinois d'une évaluation environnementale phare de l'ONU a été publiée le 20 décembre à Beijing.
« Engagée en faveur du multilatéralisme, la Chine a joué un rôle actif dans la gouvernance mondiale de l'environnement et du changement climatique », a déclaré Zhao Yingmin, vice-ministre de l'écologie et de l'environnement, lors de la cérémonie de lancement de la 6e édition du Programme des Nations Unies pour l'environnement, également connu sous le nom de GEO-6, via une liaison vidéo.
Récemment, à plusieurs reprises, le président Xi Jinping a promis de nouvelles mesures pour renforcer les futures actions climatiques de la Chine, a rappelé M. Zhao, notamment en atteignant le pic des émissions de carbone avant 2030 et en réalisant la neutralité carbone avant 2060. « Cela témoigné de la détermination résolue de la Chine à faire face de manière proactive au changement climatique et à s'en tenir à une voie de développement verte et sobre en carbone », a-t-il noté.
Photo aérienne prise le 19 août 2020 montrant des éoliennes sur le site touristique de Jiucaiping, dans la province du Guizhou (sud-ouest de la Chine). (Photo / Xinhua)
Le GEO-6 a été lancé alors que la Chine rédige son 14e Plan quinquennal (2021-25) et fournira des références importantes pour ses efforts visant à lutter contre le changement climatique et à protéger l'environnement au cours des cinq prochaines années, a déclaré M. Zhao. Le rapport d'évaluation indique que le monde n'est pas sur la bonne voie pour atteindre la dimension environnementale des objectifs de développement durable des Nations Unies ou d'autres objectifs environnementaux convenus au niveau international d'ici 2030, et qu'il n'est pas non plus sur la bonne voie pour assurer la durabilité à long terme d'ici 2050.
« Une action urgente et une coopération internationale renforcée sont nécessaires de toute urgence pour inverser ces tendances négatives et restaurer la santé planétaire et humaine », a demandé M Zhao
L'évaluation a fait une attention particulière aux trois crises auxquelles le monde est confronté: la perte de biodiversité, la pollution et le changement climatique.
La perte de biodiversité causée par divers facteurs, notamment le changement d'affectation des terres, la fragmentation de l'habitat et le changement climatique, entraîne une extinction massive d'espèces, y compris des fournisseurs de services écosystémiques essentiels, tels que les pollinisateurs. « Cette extinction massive compromet l'intégrité écologique de la Terre et sa capacité à répondre aux besoins humains », a-t-il noté.
M. Zhao a également averti que la pollution de l'air, qui entraîne entre 6 millions et 7 millions de décès prématurés par an, devrait continuer à avoir des effets négatifs importants sur la santé et causer entre 4,5 millions et 7 millions de décès prématurés par an d'ici le milieu du siècle.
« Si 2020 nous a appris quelque chose, c'est que nous ne pouvons pas avoir des gens en bonne santé sans une planète saine », a de son côté souligné Inger Andersen, directrice exécutive du PNUE, ajoutant que « GEO-6 et d'autres rapports au cours des dernières années ont mis en évidence le lien important entre la perte extensive de biodiversité et le lien avec les zoonoses, ou les maladies qui sont transférées des animaux aux humains ».
Selon Mme Andersen, le PNUE travaille avec les pays sur la manière de répondre et de « mieux récupérer » de la pandémie COVID-19, ajoutant « qu'il est vital que nous utilisions les paquets de récupération du COVID pour faire face aux trois crises planétaires ».
Elle a également précisé que chaque évaluation GEO rassemble une gamme de problèmes environnementaux dans un tout intégré.
« Cela nous rappelle que nous sommes tous interconnectés et que nous ne pouvons résoudre des défis environnementaux complexes qu'en établissant des liens systémiques à travers la transformation des systèmes eux-mêmes -les systèmes alimentaires, les systèmes énergétiques et la gestion des déchets », a-t-elle noté, ajoutant que la Chine pouvait aider à atteindre un cadre mondial de la diversité biologique pour l'après-2020 qui changerait la donne lors de la 15e réunion de la Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique à Kunming, la capitale provinciale du Yunnan (sud-ouest de la Chine), l'année prochaine.
« Je suis ravie de voir les efforts de la Chine pour relever ces défis complexes. Vous vous engagez pour une société davantage axée sur la nature », a-t-elle poursuivi. « Et j'attends avec impatience le leadership de la Chine à Kunming… nous avons besoin d'un cadre mondial de la biodiversité pour l'après-2020 qui change la donne, et avec le leadership fort et ambitieux de la Chine, nous pouvons y arriver ».