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Qinghai : six décennies plus tard, un vieil homme continue de planter des arbres

le Quotidien du Peuple en ligne | 15.12.2022 09h47

« Je continuerai à planter tant que je serai en vie et que je pourrai marcher », a déclaré Li Hongzhan. Il le fait depuis 65 ans et à ce jour, il a planté 80 000 arbres sur 133 hectares de terres autrefois stériles. Aujourd'hui, grâce à ses efforts, des arbres poussent désormais presque partout dans son village natal de Houwan, en proie à la sécheresse, dans la province du Qinghai (nord-ouest de la Chine).

Bien qu'il ait désormais beaucoup de mal à marcher, cet homme de 89 ans n'envisage pas d'arrêter. Ses bonnes actions lui ont valu l'honneur d'être sélectionné comme l'un des 100 bénévoles modèles de la protection de l'environnement en Chine cette année, et en 2019, il a été honoré en tant que modèle national de haute moralité.

Quand il était jeune, la verdure était rare. Avec peu ou pas de précipitations, Houwan était souvent sujet à des tempêtes de sable. A l'époque, les villageois suspendaient traditionnellement des branches de saule au-dessus de la porte de leur maison pendant le Festival des Bateaux-Dragons, mais il n'y avait que deux saules dans le village et ils appartenaient tous les deux au même villageois. Et ces saules étaient les seuls arbres du village.

Li Hongzhan pose avec un arbre qu'il a planté il y a 60 ans dans le village de Houwan, dans la province du Qinghai (nord-ouest de la Chine), en 2018. (Li Peiyuan / China News Service)

« Ils ont protégé les arbres comme s'ils étaient des trésors », a souligné M. Li. « En plus de construire des murs de terre autour d'eux, ils les avaient également clôturés pour empêcher les gens de couper leurs branches ».

Au début, M. Li voulait seulement planter des saules pour avoir des branches à couper pour le festival. Il a ramené à la maison des branches d'un de ses proches et les a plantées après les avoir trempées dans l'eau pendant plusieurs jours.

Le jeune homme alors âgé de 23 ans ne s'attendait pas à ce que cela déclenche un enthousiasme pour la plantation d'arbres qui n'est toujours pas mort. Il a ensuite été embauché par le comité du village pour planter plus d'arbres. Et chaque printemps depuis plus de 60 ans, M. Li se lève avant 6 heures du matin pour planter des arbres et ne revient qu'après le coucher du soleil. Il plante des arbres partout où il trouve une parcelle de terre en friche et dit qu'il a du mal à dormir s'il ne peut pas commencer à planter.

Au début, M. Li avait beaucoup de mal à trouver de l'eau pour les jeunes arbres. Dans de nombreux endroits, il devait utiliser une brouette pour transporter l'eau ou la transporter dans des seaux sur une palanche, bien qu'il pouvait parfois utiliser aussi des chevaux.

Au début des années 1980, il a dirigé une équipe de huit planteurs d'arbres dans le ravin de Xialianggou. Ils ont parcouru environ 5 kilomètres à travers un terrain montagneux accidenté pour atteindre le ravin, car il n'y avait pas de route. « Nous transportions des semis sur notre dos. J'étais jeune et fort à l'époque, et je pouvais transporter 20 kilos de jeunes arbres », se souvient-il, ajoutant qu'ils mangeaient des petits pains cuits à la vapeur quand ils avaient faim et buvaient dans les ruisseaux pendant qu'ils travaillaient. Ils ont planté des arbres dans le ravin sur le cours de trois sources, reverdissant 53 hectares de friches.

Ces dernières années, il est devenu difficile pour M. Li de porter des jeunes arbres sur son dos, alors il a commencé à planter des arbustes de pois de Korshinsk à la place, car ils peuvent être plantés à partir de graines. « Chaque année, je récupère au moins sept grands sacs de jute de cosses. Après les avoir séchées au soleil, il me reste deux grands sacs de jute de graines », a-t-il dit en souriant.

La persévérance de M. Li a épaissi et durci la peau de ses mains et souvent craquelé la plante de ses pieds.

En 2018, alors que la Chine poursuivait sa campagne d'éradication de la pauvreté, le village de Houwan a été déplacé au pied d'une montagne voisine où les conditions étaient bien meilleures. Beaucoup de gens s'attendaient à ce que le vieil homme cesse de planter des arbres, mais ils se trompaient.

« Le reboisement est bon à la fois pour le pays et pour les gens. Non seulement il rend ma ville natale magnifique, mais il profite aux générations futures.

(Rédacteurs :孙鸿宇, Yishuang Liu)
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