Dernière mise à jour à 09h17 le 06/02
Pendant les vacances de la Fête du Printemps qui viennent de se terminer, Wang Chaosheng, ancien pêcheur s'est occupé de ses étangs à poissons, ajoutant de nouveaux alevins et accueillant les visiteurs désireux de payer leurs propres prises pour les ramener chez eux. Vivant dans le comté de Sinan de la province du Guizhou (sud-ouest de la Chine), cet homme de 60 ans a passé 27 ans comme pêcheur sur le fleuve Wujiang, un affluent du cours supérieur du fleuve Yangtsé.
Dans les zones rurales, la plupart des villageois comptaient sur l'agriculture pour leur principal revenu. Mais pour M. Wang, la majorité du revenu familial provenait de la pêche. Il vendait ses prises de poisson sauvage frais dans le village, et s'il en restait, il les transportait au siège du comté et les vendait là-bas.
Wang Chaosheng pêche au filet dans un étang du comté de Sinan, dans la province du Guizhou (sud-ouest de la Chine). (Photo / Xinhua)
Travaillant dur jour et nuit dans sa jeunesse, il pouvait gagner entre 300 000 et 400 000 yuans (45 000 à 60 000 dollars) par an au maximum. Mais la vie de Wang Chaosheng a changé le 1er janvier 2021, lorsque le gouvernement a introduit une interdiction de pêche de 10 ans sur le Yangtsé pour la conservation écologique et le développement vert.
La rivière Wujiang traverse près de la moitié des cantons du comté de Sinan, et donc avant le début de l'interdiction de pêche, le comté a commencé à mettre en place des mesures pour protéger le bien-être des pêcheurs. Selon le département local de la pêche, depuis 2019, un total de 121 ménages qui dépendaient auparavant de la pêche ont fait leurs adieux à cette activité, et la plupart sont passés à une pisciculture plus respectueuse de l'environnement. M. Wang est l'un des pêcheurs qui a changé.
Louant plus d'un demi-hectare de terrain pour construire des étangs, l'ex-pêcheur élève aujourd'hui quatre à cinq espèces de poissons, comme la carpe herbivore et le poisson-chat. Bien que l'ancien temps de la pêche lui manque, il comprend qu'avoir abandonné son bateau « contribue à protéger l'environnement » et que son nouveau travail est stable et plus durable.
Le département de la pêche du comté a fourni des alevins de haute qualité aux pêcheurs qui ont changé d'emploi et ont construit des canaux de vente pour les aider à vendre du poisson frais.
Pour s'assurer que la pisciculture continue à produire des bénéfices, les techniciens du département des pêches du comté se rendent souvent dans les villages pour fournir des conseils sur la façon de changer l'eau et de prévenir les maladies.
En raison de la haute qualité du poisson de ses étangs, l'entreprise de M. Wang attire de nombreux amateurs de pêche. Il n'y a pas de frais et les touristes n'ont qu'à acheter le poisson à l'hameçon en fonction de son poids, de 20 à 100 yuans le kilo.
« Avant, j'attrapais du poisson, et maintenant je garde du poisson. Je fais toujours mon travail », a-t-il noté.