CRAINTE D'UN ENLISEMENT
"La France n'a pas vocation à rester au Mali" et ne peut intervenir que dans "une période exceptionnelle" et dans "un temps limité", insiste son président.
Selon lui, les forces françaises partiront "une fois que le Mali sera en sécurité, qu'il y aura des autorités légitimes et un processus électoral".
"Mais le temps ne joue pas forcément en faveur de celui qui intervient et qui peut se retrouver enlisé avec une image d'occupant comme cela a été le cas en Afghanistan", craint un analyste politique français.
Si le déploiement des troupes ouest africaines n'est pas fait "de manière prompte, grand sera le risque d'enlisement", renchérit un journal burkinabé.
Pour la presse algérienne, "c'est une guerre hasardeuse qui ne peut qu'accroître la déstabilisation de la région et y susciter un afflux de vocations djihadistes".
Elle prédit un "drame humanitaire" dans le Sahel avec un déplacement de populations "sans commune mesure" et prévient que l'action de la France va "fédérer les groupes terroristes puisque les djihadistes du monde entier vont affluer vers le Mali pour donner un coup de main à leurs frères d'armes".
"C'est dire que les terroristes ont des ressources dont ils sont prêts à se servir, ils n'entendent manifestement pas se servir que du chantage via les otages français qui sont entre leurs mains", prévient également un journal burkinabé.