« Si l'opportunité de trouver un bon travail se présente, je préfèrerai retourner en Chine, vu que mes parents et mes amis sont tous là. De plus, l'économie chinoise se développe rapidement et devient internationalisée. » a déclaré Liu Junshu, une femme de 29 ans native de Shenyang, la capitale de la province du Liaoning, dans le nord-est de la Chine, qui a décidé en 2003 de partir en Angleterre pour suivre ses études. S'étant spécialisé dans les sciences pharmaceutiques à l'Université du Sussex, elle s'est investie dans un master en pharmacie à l'Université de Brighton.
Avec de bons résultats à l'université, Liu peut trouver un travail pour un revenu d'au moins 63 500 dollars par an en Grande-Bretagne après l'obtention de son diplôme. Mais en Chine, le salaire peut être beaucoup plus faible.
« Pour autant que je sache, le salaire mensuel d'un travail lié au secteur de la pharmacie en Chine est inférieur à 20% de mes attentes. » a-t-elle confié, ajoutant que les prix des logements en Chine augmentent trop rapidement.
Les prix des logements à Beijing, la ville où Liu préfère travailler en Chine, ont augmenté de 2,27% en janvier 2013, pour atteindre 25 075 yuans par mètre carré en moyenne. Par exemple, un appartement de 80 mètres carrés à l'extérieur du centre-ville coûtera au moins deux millions de yuans.
La flambée des prix n'est pas le seul obstacle. Le guanxi, le fameux réseau relationnel, qui existe généralement dans le monde professionnel chinois, l'inquiète aussi. Cependant, Liu n'a pas encore pris sa décision, malgré sa préférence de revenir travailler dans son propre pays.
Selon Wang Huiyao, la Chine va continuer à voir un nombre croissant du retour des Chinois d'outre-mer.
« Excepté les politiques actuelles de soutien pour les meilleurs talents, telles que les subventions, les allocations de recherches, les salaires favorables et le permis de résidence, les autorités publiques doivent accorder plus d'attention aux rapatriés qui travaillent sur une base fonction, a souligné le responsable. La Chine encourage désormais les masters et les doctorants d'universités chinoises à occuper des postes temporaires dans les régions de l'ouest du pays pour enrichir leur expérience professionnelle. Mais une telle politique de soutien n'a pas été mise en place pour les étudiants étrangers. »
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