Dessiner, pour Zhou Hua, c'est presque toute sa vie. De mars à novembre, chaque année, elle s'enferme dans son atelier pour travailler. À l'arrivée de l'hiver, elle rentre chez elle, mais continue de dessiner. En l'espace de dix ans, la première passion et les premières influences de Zhou Hua ont naturellement jeté les bases de sa carrière professionnelle. Son souhait pour le futur : peindre toujours mieux, tout simplement.
De nos jours, le genre de la peinture à l'huile est menacé par l'émergence de la conception et de la photographie assistées par ordinateur. En Occident, la peinture à l'huile a mis cinq cents ans à s'épanouir. Aujourd'hui, certains peintres pensent qu'elle a déjà atteint son apogée en Occident et qu'elle pourrait difficilement se développer davantage. Mais la peinture à l'huile a fait son apparition en Chine il y a seulement une centaine d'années et prend de l'ampleur dans le pays.
Dans le domaine de la peinture traditionnelle chinoise que son père affectionnait, Zhou Hua éprouvait la profondeur et la précision au cœur des œuvres. Mais elle veut toujours se plonger dans la composition de ses propres peintures à l'huile, car elle considère qu'elle n'arrive pas encore à représenter parfaitement ce qu'elle veut exprimer, qu'elle a encore beaucoup de progrès à faire dans cet art. Cependant, Zhou Hua étant perfectionniste, l'étendue de ces progrès à faire, au lieu de se réduire, s'amplifie à ses yeux, devenant incommensurable au fil du temps.
L'avenir est encore loin et la réalité trop pesante : il faut donc chérir sa passion et travailler dur sereinement. Zhou Hua a expliqué qu'au travers de ses œuvres, elle voulait montrer la vie de ces Tibétains. Elle en retire du réconfort. Pour le mot de la fin, on retiendra sa déclaration : « J'ai vraiment envie de devenir une artiste peintre excellant dans la réalisation de portraits à l'huile ».