SORTIE DE CRISE DELICATE
Mais, prévient M. Kampo, "toute sortie de crise est délicate. Le problème n'est pas de savoir s'il n'y a pas de problème, mais est-ce qu'on a des stratégies pour surmonter ces problèmes ? Est-ce qu'il y a une volonté politique pour surmonter ces problèmes ?". Une note d'optimisme tout de même : "Tout ce qu'on a constaté pendant la campagne augure de bonnes élections et apaisées le 25".
Pour Maria Muniz de Urquiza, chef de la mission d'observation électorale de l'Union européenne, "ce sont des élections qui ont été reportées plusieurs fois et finalement on arrive à un grand moment de démocratie et de participation de la population à l'élection de ses représentants".
"Pour l'instant, ce qu'on peut constater c'est l'effort qui est en train d'être fait par les autorités électorales, par la CENI-T notamment. On a été on contact avec les ONG, les partis politiques, les autorités électorales, il y a un effort de transparence de la part de tout le monde", a précisé à Xinhua cette députée européenne de nationalité espagnole.
Elle déplore cependant qu'"la campagne est très inégale, parce qu'il semble qu'il n'y a pas d'informations et d'activités politiques dans les endroits les plus éloignés et les plus enclavés. C'est concentré dans les grandes villes, ça n'arrive pas à la population qui est à l'intérieur et ça nous fait craindre une participation pas très large". Alors que "ce n'est pas tout le monde qui a une radio ou un téléviseur" à Madagascar.
Après la SADC (entre 200 et 250 observateurs, selon la CENI-T), l'UE compte l'une des plus grosses missions d'observation à cette élection avec quelque 120 personnes dont 44 pour le long terme et 50 pour le court terme.
Par Raphaël MVOGO