La question de l'éventualité d'un « déménagement » de l'Assemblée nationale sud-africaine de son siège actuel au Cap a refait surface dans les débats dans le cadre d'une campagne pour réduire les dépenses publiques.
La question d'une possible réimplantation du Parlement a été évoquée plusieurs fois depuis la fin des années 1990. Cette idée a reçu un nouveau soutien mercredi lorsque le ministre des Finances Pravin Gordhan a déclaré dans son programme de politique budgétaire à moyen terme que le vice-président Kgalema Motlanthe s'était vu demander par ses collègues du cabinet de reconsidérer les avantages et les désavantages d'un tel déménagement.
Annonçant une série de mesures strictes pour réduire les dépenses du gouvernement, M. Gordhan a souligné la nécessité de réexaminer les idées sur l'éventualité d'un déplacement du Parlement.
Dans les années 1990 a eu lieu une campagne demandant le déplacement du pouvoir législatif du pays à Pretoria. Les partisans de cette mesure soutiennent qu'elle permettrait d'économiser l'argent du contribuable.
On estime en effet que des milliards de rands pourraient être économisés car les ministres et responsables du gouvernement ne seraient plus obligés de se déplacer entre les deux villes.
En plus des logements et véhicules de fonction du gouvernement au Cap et à Pretoria, les ministres dépensent des sommes exorbitantes en déplacements aériens entre Pretoria et le Cap.
Les contribuables doivent également supporter la charge des frais de transport, d'hébergement et autres frais des dirigeants qui font la navette entre les deux villes.
L'Afrique du Sud est le seul pays du monde à avoir trois capitale, Pretoria, le Cap et Bloefontein, puisque ces trois villes hébergent respectivement le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire.
La ville de Pretoria, aujourd'hui rebaptisée Tshwane, s'est déclarée favorable à l'idée de déplacer le Parlement pour l'installer dans sa juridiction.