Les Burkinabés ont commencé, dimanche dans la matinée sur toute l'étendue du territoire national, à élire leurs 127 députés et leurs 18.000 conseillers pour les représenter à l'Assemblée nationale et au sein des conseils municipaux.
C'est la première fois que le pays des hommes intègres vote ses représentants au cours d'une élection couplée à savoir concomitamment les législatives et les municipales en optant pour un recensement biométrique en vue de réussir des élections libres, transparentes et crédibles.
Au total, ce sont 74 partis en lice qui se sont engagés dans la compétition afin de convaincre plus de 4 millions d'électeurs potentiels recensés sur les listes biométriques à voter pour leur formation politique.
Dans la plupart des bureaux de vote visités à Ouagadougou par l'Agence Xinhua, l'affluence était jugée faible, mais on a observé que parmi les votants, les femmes étaient les plus nombreuses. « Je suis venue voter matinalement pour pouvoir aller à la messe », a dit une ménagère, Mme Zénabou Zongo qui avait fini d'accomplir son devoir civique.
Une autre votante, Christine Naré se plaint plutôt de la complexité du vote qui consiste à voter une première fois pour les législatives et une seconde fois pour les municipales. « Les analphabètes auront des difficultés à réussir le vote de ces élections couplées », a-t-elle prévenu.
Par contre le président du bureau de vote N°4 du secteur 25, Sina Traoré juge l'affluence satisfaisante à cette heure de la matinée. « Après le culte, nous serons débordés par les électeurs », a-t-il relevé.
A Banfora, localité située 425 km à l'Ouest de Ouagadougou, le correspondant local de Xinhua a signalé que des Bureaux de vote du secteur 2 et du secteur 3 ont été saccagés par des individus dans la nuit du 1er au 2 décembre 2012.
Selon les forces de défense et de sécurité, ce mécontentement serait dû au fait que le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP-pouvoir) a vu sa liste invalidée dans la commune de Banfora et des 22 villages pour non signature d'une fiche.
L'appel introduit au niveau du Conseil d'Etat a confirmé l'invalidation de cette liste décidée par le tribunal administratif en première instance. Désemparées, des populations de la frange jeunes qui se savent plus où donner de la tête, se sont livrées à de tels actes, a expliqué un responsable local du CDP qui a requis l'anonymat.
Du côté de Ouagadougou, au bureau de vote N°2 du secteur 17 quartier Pissy, on signale aussi dans la matinée du 2 décembre 2012 que des individus ont saccagé des urnes parce qu'ils ne veulent pas la candidature d'un membre de l'opposition qui avait juré d'être le prochain maire de cet arrondissement.