Les présidents du Niger Mahamadou Issoufou et du Mali Dioncounda Traoré, ont, dans un communiqué conjoint sanctionnant leur rencontre à Niamey, regretté "le recul de l'ONU" concernant une intervention armée africaine dans le nord malien occupé par des islamistes armés.
Le président Diouncounda Traoré, à la tête d'une forte délégation, a entamé depuis samedi 1er décembre, une visite de travail et d'amitié de 72 heures au Niger, consacrée essentiellement sur les questions sécuritaires.
Dans le communiqué ayant sanctionné, dimanche, la séance de travail entre les deux délégations, le président nigérien et son homologue malien, évoquant le rapport du secrétaire général des Nations unies sur les risques d'une intervention militaire, ont déploré ce recul d'autant plus regrettable que les conditions d'existence des populations vivant sous le joug de groupes terroristes étrangers dans le nord du Mali, se sont considérablement dégradées.
Les deux présidents considèrent non seulement que « les risques liés à une opération ponctuelle encadrée et supervisée par la Communauté internationale ont été cernés, mais qu'ils ne seraient en aucune manière constituer un obstacle à l'impératif de libération des populations maliennes subissant depuis plus de 8 mois le martyr qui leur est imposé par les terroristes, les trafiquants de drogues étrangers, qui occupent leur territoire ».
En outre, ils ont regretté l'affirmation du secrétaire général des Nations unies selon laquelle un groupe ethnique particulier aurait "ses droits légitimes bafoués au nord du Mali". Il regrette que ledit rapport n'ait pas pris en compte les efforts substantiels déployés depuis plus de 20 ans, à la fois par le Niger et le Mali, pour le mieux être de leurs minorités nationales ainsi que pour une gouvernance équitable et juste pour tous.
Ils espèrent que très bientôt sera adoptée une résolution par le Conseil de sécurité autorisant une intervention armée pour déloger ces groupes terroristes dans le nord du Mali.