L'opération lancée par l'Armée nationale populaire (ANP) pour libérer les travailleurs retenus en otage par un groupe armé dans un complexe de gaz à Tiguentourine, dans la wilaya d'Illizi (sud-est), a pris fin jeudi soir, a rapporté l'agence APS citant des sources locales.
Cet assaut s'est soldé par la libération de près de 600 travailleurs algériens et de quatre ressortissants étrangers, dont deux Ecossais, un Kenyan et un Français, sans compter les quelque 30 travailleurs algériens ainsi qu'une quinzaine de ressortissants étrangers, dont un couple français, qui ont réussi à s'échapper du site gazier, selon des sources concordantes.
Pourtant, aucun bilan sur le nombre d'otage et celui de pertes humaines durant l'assaut n'a été confirmé par les autorités jusqu'ici.
L'agence APS a fait état d'une vingtaine de ressortissants étrangers enlevés, tandis que le site mauritanien Sahara Media a mis en avant 41 employés étrangers.
Concernant le nombre de décès durant l'opération de sauvetage, une source hospitalière à Illizi a déclaré à Xinhua, sous couvert d'anonymat, que des dizaines de morts ont été enregistrés durant cette opération, y compris 15 terroristes.
Dans son intervention à la télévision nationale, le ministre algérien de la Communication Mohamed Saïd Oubelaid a déclaré qu'il y avait des morts et des blessés parmi les otages, sans en préciser le nombre, tout en affirmant qu'un nombre important de terroristes ont été neutralisés durant l'opération de l'armée nationale.
Il a qualifié cette attaque terroriste de "nouvelle épreuve qui frappe le peuple algérien", indiquant qu'elle avait pour objectif de déstabiliser l'Algérie et de l'impliquer directement dans la guerre qui se déroule actuellement au Mali, et de détruire l'économie nationale qui dépend à 98% des exportations des hydrocarbures.