Nicolas Tiangaye est nommé jeudi Premier ministre centrafricain de transition par le président François Bozizé, après une réunion convoquée au palais de la Renaissance qui a vu la participation des forces vives de la nation, la coalition Séléka et la société civile. Sa première mission sera la mise en place d'un gouvernement de transition et d'union nationale.
Le Premier ministre a au plus tard 72 heures de constituer un gouvernement d'union nationale qui verra la participation du parti au pouvoir et de la majorité présidentielle, de l'opposition démocratique mais aussi de la rébellion armée.
D'après la répartition faite par le président Bozizé lors de cette réunion, la majorité présidentielle a droit à 12 postes ministériels, l'opposition démocratique va en avoir cinq ainsi que la coalition Séléka. Le groupe politico-militaire aura quatre places dans ce gouvernement de transition de même que la société civile.
Prenant la parole le responsable de la coalition Séléka, Michel Ndjotodia, a réaffirmé son accord pour le choix de Nicolas Tiangaye, il a par la suite demandé la libération des détenus politiques.
"C'est sans ambigüité, sans contrainte que nous avons choisi Me Nicolas Tiangaye pour le poste du Premier ministre. Je profite de cette occasion pour demander au président de la République de libérer tous les détenus politiques qui croupissent sous les verrous", a dit Michel Ndjotodia.
En retour, le président Bozizé qui se dit prêt à libérer les détenus a demandé à la coalition Séléka de se retirer des villes occupées depuis plus d'un mois et de penser au désarmement des hommes armés.
"Je suis prêt à le faire à la seconde, mais vous avez encore les armes, vous avez les hommes qui ne sont pas encore cantonnés. Je vous donne ma parole, faites votre part et moi aussi je fais le mien, c'est pas compliqué", a déclaré François Bozizé.
Nicolas Tiangaye a été choisi par l'opposition démocratique le 12 janvier, pour être le Premier ministre du gouvernement de transition, conformément aux accords de Libreville signés entre les protagonistes centrafricains sur la crise enclenchée depuis le 10 décembre par la coalition Séléka.