La Commission électorale nationale indépendante (CENI) et le département de l'Administration du territoire et de la décentralisation ont invité les administrateurs territoires à ne pas s'immiscer dans les opérations de recomposition des démembrements de l'institution chargée d'organiser les élections, qui débutent ce lundi, a-t-on appris de sources officielles.
Cette décision vise à ménager les susceptibilités des uns et des autres au niveau de la classe politique, où des avaient commencé à s'élever contre une supposée implication des gouverneurs, préfets, sous-préfets et présidents de communautés rurales de développement dans la recomposition des démembrements de la CENI.
Une façon de "faire la part belle à la mouvance présidentielle", le gouvernement guinéen étant soupçonné d'instrumentaliser les dirigeants des circonscriptions électorales par l'opposition.
Du coup, le ministère de l'Administration du territoire et de la décentralisation est monté au créneau pour appeler les administrateurs territoires à se mettre à l'écart du processus de recomposition des 2414 démembrements de la CENI, qui seront repartis entre les Commissions électorales préfectorales indépendantes (CEPI), Commissions électorales communales indépendantes (CECI) et Commissions électorales sous-préfectorales (CESPI), du pays.
Pour la supervision de cette opération, 22 cadres ont été déployés par la CENI. Quant au coût de l'opération, des sources proches de la structure annoncent le chiffre de 100 mille euros environ.
L'installation des démembrements de la CENI constitue une étape cruciale pour la tenue du scrutin législatif prévu pour le 12 mai 2013 en Guinée.