Le président sortant de l'Union africaine (UA) et président du Bénin Boni Yayi , s'est véritablement battu au cours de son mandat pour que les valeurs cardinales de paix, de stabilité politique et d'unité soient partagées sur le continent", a déclaré mardi le ministre béninois des Affaires étrangères et de l'Intégration Africaine, Arifari Bako Nassirou, lors d'un entretien accordé à l'Agence Xinhua.
"Les prochains présidents de l'UA doivent donner la mesure de leur leadership politique pour le progrès du continent africain", a souhaité mardi à Cotonou le ministre béninois.
Pour le chef de la diplomatie béninoise, le président Boni Yayi avait énuméré dans son discours d'investiture à la présidence de l'UA les priorités de son mandat parmi lesquelles figurent la paix, la stabilité et la sécurité afin que 2012 soit pour le continent africain, une année de grâce, de paix et de prospérité.
"Si la paix et la stabilité ne sont pas réalisés sur le continent africain, il n'existerait pas de développement", a-t-il indiqué, révélant que le mandat du président Boni Yayi, placé sous le thème "Promouvoir le commerce intra-africain", devrait tourner autour des grands débats économiques et d'intégration.
"Mais, la résurgence des crises sur le continent africain au cours de l'année 2012 a détourné l'attention des dirigeants du continent vers la recherche des solutions aux différents foyers de tension qui se sont enflammés sur le continent", a-t-il déploré.
Pour le ministre béninois des Affaires étrangères et de l'Intégration africaine, dès l'entame de son mandat d'un an, le président béninois Boni Yayi s'est confronté à une crise institutionnelle de l'institution panafricaine, notamment au problème lié aux élections des différents responsables de la Commission de l'Union africaine.
"L'année 2012 a commencé avec le choix du Bénin pour la première fois de son histoire à la tête de l'Union Africaine. Cette consécration diplomatique marque un tournant décisif dans la politique extérieure du Bénin", a-t-il souligné.
"Le président Boni Yayi a pesé de tout son poids, de son leadership pour chercher les solutions à cette crise qui a finalement débouché sur l'élection, en juillet 2012 et c'est pour la première fois de l'histoire de notre organisation continentale qu'une femme comme Présidente de la Commission de l'Union Africaine, en la personne de madame Nkosazana Dlamini Zuma", s'est-il réjouis.
Outre cette crise institutionnelle, le continent a été secoué par de nombreux foyers de tension au cours de l'année 2012.
"Si en Somalie, nous assistons à des évolutions positives, avec la résolution 2042 du Conseil de Sécurité des Nations Unies qui a renforcé le rôle de l'AMISOM, dans la zone sahélo-saharienne, on assiste à une aggravation de la crise politique et sécuritaire notamment au Mali avec l'agression armée et terroriste dont ce pays fait l'objet de la part des groupes narco trafiquants et extrémistes qui cherchent à remettre en cause la laïcité de l'Etat malien et son intégrité territoriale", a-t-il déploré.
Ainsi, a-t-il fait observer, "Devant la dégradation continue de la situation marquée par l'avancée des hordes de terroristes vers le Sud du Mali, il a fallu l'appel du président en exercice de l'UA pour que la communauté internationale prenne toute la mesure du péril terroriste internationale qui risquait d'embraser toute la région ouest-africaine".
Par ailleurs, il a également rappelé que dans le cadre du respect et de l'amélioration de la gouvernance électorale sur le continent africain, et en sa qualité de président en exercice de l'Union Africaine, Boni Yayi, s'est intervenu en Sierra Léone et au Ghana pour éviter d'autres crises post-électorales et en Centrafrique pour contribuer à l'extinction d'un foyer de tension qui menaçait d'embraser tout le pays".