Le Conseil de la choura, plus important organe décisionnel du mouvement islamique palestinien Hamas, a décidé lundi soir au Caire d'accorder un nouveau mandat à son dirigeant actuel, Khaled Mechaal, a rapporté l'agence de presse officielle MENA.
Le processus électoral interne du Hamas est pratiquement secret. Les élections ont lieu entre les habitants des territoires palestiniens, puis incluent les partisans et les membres du groupe emprisonnés en Israël ou vivant en exil.
Lors de la rencontre de lundi, M. Mechaal a été élu par acclamation à la tête du politburo du Hamas pour un autre mandat, a indiqué MENA, citant une source officielle.
M. Mechaal, 56 ans, dirige le bureau politique du Hamas depuis 1996. L'année dernière, il a annoncé qu'il ne se présenterait pas pour un nouveau mandat. Mais des sources ont révélé à Xinhua que le Qatar, l'Egypte et la Turquie avaient appelé M. Mechaal à rester, estimant qu'il ne s'agissait pas d'un bon moment pour se retirer.
Les membres du Conseil de la choura, incluant ceux de Gaza, auraient également encouragé M. Mechaal à reconsidérer son intention de démissionner, selon des reportages.
"La décision est survenue suite aux recommandations de l'Egypte et du Qatar, malgré les réglementations internes du bureau politique du Hamas, qui stipulent que personne ne peut occuper ce poste pendant plus de deux mandats consécutifs," a déclaré à Xinhua Abdel Qadder Yasseen, expert politique palestinien basé au Caire.
Par ailleurs, Ahmed Yousef, un assistant du premier ministre du Hamas Ismail Haneya, a affirmé que M. Mechaal bénéficiait d'un statut spécial au sein du mouvement et occupait une position importante dans la région, se méritant le respect de plusieurs pays, notamment la Turquie et l'Egypte.
Les pressions exercées pour que M. Mechaal demeure en poste se sont intensifiées après sa visite historique en décembre 2012 dans la bande de Gaza, territoire contrôlé par son propre mouvement.
Début 2012, M. Mechaal a quitté Damas, capitale de la Syrie où il était basé depuis longtemps, évitant les pressions des autorités syriennes lui demandant de se ranger du côté du président Bachar al-Assad. Depuis, il réside principalement à Doha au Qatar.