La représentante spéciale du secrétaire général de l'ONU pour le Soudan du Sud, Hilde Johnson, a condamné avec fermeté mardi le meurtre de cinq Casques bleus et de sept personnels civils de la Mission des Nations Unies dans ce pays (MINUSS), qu'elle dirige.
Les douze victimes sont tombées dans une embuscade tendue par des assaillants non identifiés à proximité du village de Gurumuk, dans l'état du Jonglei. Neuf autres Casques bleus et personnels civils ont été blessés et certains sont portés disparus.
« Mme Johnson présente ses plus sincères condoléances aux familles de tous les Casques bleus, collègues et civils tués lors de l'attaque », indique un communiqué de presse de la MINUSS.
Les Casques bleus effectuent régulièrement des patrouilles dans ce secteur de l'État de Jonglei afin d'y assurer la protection des civils et escorter les convois d'aide humanitaire.
Plus vaste État du Soudan du Sud, Jonglei est le théâtre de violences intercommunautaires depuis la sécession de ce pays du Soudan, en juillet 2011.
La MINUSS a été déployée par le Conseil de sécurité le même mois afin de consolider la paix et la sécurité et d'aider à établir des conditions propices au développement dans la plus jeune nation du monde.
La semaine dernière, la Mission avait rendues publiques les conclusions de son enquête au sujet d'un incident, survenu le 8 février dernier, au cours duquel au moins 85 gardiens de troupeaux, principalement des femmes et des enfants, avaient été massacrés. Un groupe d'hommes armés, vraisemblablement issus de la tribu des Murle, aurait attaqué des éleveurs Lou Nuer alors que ceux-ci conduisaient leurs troupeaux vers des pâturages, affirme la Mission.
Le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme ( HCDH) a appelé les autorités sud-soudanaises à ouvrir leur propre enquête dans les plus brefs délais afin de déterminer les circonstances exactes de cette attaque « odieuse » et de faire traduire ses auteurs devant la justice et ce, afin de mettre fin au cycle de la violence et à l'impunité.
« Cette attaque ne dissuadera pas la MINUSS et ses Casques bleus d'effectuer leur travail et de protéger les communautés vulnérables au Soudan du Sud », affirme-t-elle. « Nous sommes déterminés à poursuivre notre mission à l'appui des autorités afin de rétablir la paix ».