L'ancien ministre togolais de l'Administration territoriale, Pascal Bodjona, mis sous mandat de dépôt depuis septembre 2012 dans une affaire d'escroquerie internationale d'un homme d'affaires émirati a été mis en liberté provisoire à la suite d'une demande qu'il a introduite en ce sens le 5 avril dernier, selon un communiqué du Procureur de la République.
"Après examen, le juge d'instruction a décidé de le mettre en liberté provisoire sous contrôle judiciaire à compter de ce jour", a dit le communiqué.
Sa mise en liberté provisoire intervient plus d'un mois après celle fin février dernier, pour raison de santé, de l'homme d'affaires français et ancien PDG du groupe Elf, Loïk Le Floch-Prigent, également inculpé dans cette affaire d'escroquerie.
L'escroquerie internationale en question a porté sur 48 millions de dollars que l'homme d'affaires émirati Abass El Youssef veut récupérer.
Il lui a été fait croire un supposé important fonds appartenant à un ancien président de la Côte d'Ivoire, feu général Robert Guéi, déposé au Togo.
Abass El Youssef devrait financer les procédures de récupération et aider à l'investissement des fonds une fois récupérés.
L'homme d'affaires togolais Bertin Sow Agba qui est présenté, avec Le Floch-Prigent, comme les pièces maîtresses de l'escroquerie, a été la première personne interpellée en mars 2011 et détenue depuis lors.