La brigade d'intervention de l'ONU n'arrivera pas à faire ce que les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), soutenues par les 20,000 casques bleus de la Mission de l'ONU pour la stabilisation du Congo (MONUSCO), n'ont jamais fait, a indiqué lundi à Xinhua le colonel Vianney Kazarama, porte-parole militaire du Mouvement du 23 mars (M23).
"Attendez-vous à voir toute la communauté internationale clamer haut et fort que ce n'est pas le M23 qui les a battus, mais le Rwanda et même l'Ouganda, quoi que ces deux pays ont tout fait pour mettre en évidence leur distance vis-à-vis du M23", a déclaré le colonel Kazarama, ajoutant que "cette brigade échouera à sa mission".
En réaction à ce commentaire, une source onusienne à Goma a déclaré sous couvert de l'anonymat que les hommes du M23 tiennent ces propos "parce qu'ils ont récupéré un grand nombre de munitions des FARDC lors de la prise de la ville de Goma en novembre 2012".
Le 13 avril dernier, le nouveau président du M23, Bertrand Bisimwa, a déclaré que son mouvement ne laisserait pas la brigade d'intervention de l'ONU venir faire la guerre et de "se battre jusqu'à sa toute dernière énergie".
Le 28 mars, le Conseil de Sécurité de l'ONU a adopté une résolution créant une brigade d'intervention chargée de lutter contre les groupes armés dans l'est de la RDC.
L'Afrique du Sud, la Tanzanie et le Malawi doivent envoyer des troupes participer à cette brigade d'environ 3.000 hommes.