Le président malien par intérim Dioncounda Traoré va présider jeudi la cérémonie d'installation officielle des membres de la commission dialogue et réconciliation au centre international des conférences.
Le gouvernement malien a adopté le 6 mars un projet de décret consacrant la création d'une commission dialogue et réconciliation pour une durée de deux ans. La commission comprend le président, deux vice-présidents et 30 commissaires.
Outre les autorités maliennes, cette cérémonie d'installation officielle "enregistra la présence des partenaires techniques et financiers du Mali", selon une source proche de la commission.
Elle a précisé qu'après leur installation officielle, les membres de la commission dialogue et réconciliation auront droit à un séminaire d'un jour durant lequel les attentes des autorités et du peuple maliens seront évoqués.
L'information a été confirmée par un commissaire, ajoutant que le siège de leur commission sera à Koulouba, dans les anciens locaux du ministère de la santé.
C'est dans le cadre de la recherche d'une paix durable et de la réconciliation nationale que la feuille de route pour la transition, approuvée par l'Assemblée nationale le 29 janvier 2013, a prévu la création d'une commission dialogue et réconciliation en vue de faciliter la recherche des voies et moyens susceptibles de sortir le Mali des crises récurrentes.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que beaucoup d'espoirs sont fondés sur cette commission tant au niveau national qu' international, comme en témoignent des propos du président de la Commission de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l' ouest (CEDEAO), Kadré Désiré Ouédraogo.
Il a affirmé lundi dernier à Bamako que la communauté internationale "compte (..) sur la Commission dialogue et réconciliation qui est sur la tâche, pour faire comprendre aux Maliens qu'à cet instant précis, la nation a besoin de l'effort et du sacrifice, de la compréhension et du concours de tous, pour que nous puissions réaliser l'objectif qui nous est commun, savoir la paix sans passer par l'utilisation des armes".
C'est le même motif de satisfaction que l'on rencontre ailleurs. Eric Blanchot, coordonnateur de la Région Sahel du Centre pour le dialogue humanitaire, une ONG, a "estimé" lundi dernier lors d'une rencontre dans la capitale malienne que "la création de la commission Dialogue et Réconciliation, est une décision à saluer" et que sa structure "entend travailler avec cette commission".