Le président ougandais Yoweri Museveni a déclaré que la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC) était toujours confronté à un défi en termes de croissance des infrastructures pendant qu'il renforce son intégration.
Le président a tenu ces propos mercredi à l'occasion d'un discours sur l'État de l'EAC lors d'une séance spéciale de l'Assemblée législative d'Afrique de l'Est qui a lieu actuellement à Kigali, capitale du Rwanda.
"Chaque fois que j'ai l'occasion de visiter un pays développé je discute toujours des défis que connaît l'EAC en termes de routes, de chemins de fer et d'électricité", a-t-il déclaré.
M. Museveni, actuellement président du Sommet de l'EAC, a déclaré que le manque d'infrastructures, électriques par exemple, était l'un des problèmes qui continuent de freiner la croissance du bloc, qui réunit le Burundi le Kenya, l'Ouganda, le Rwanda et la Tanzanie, et ayant son siège à Arusha en Tanzanie.
"Il y a un certain nombre de goulets d'étranglement stratégiques qui freinent le développement dans la région. Toutefois, deux questions essentielles concernent la petite taille des marchés et l'inadéquation des infrastructures, en particulier dans le domaine énergétique", a-t-il déclaré.
Le président ougandais a réaffirmé le besoin pour la région de résoudre ses défis existants si l'EAC veut favoriser son intégration et permettre à ses citoyens d'en tirer des bénéfices cumulés.
Il est temps pour la région de s'orienter vers une unité politique, facteur stabilisateur permettant le développement, a-t- il déclaré en appelant le Parlement du bloc à tirer parti de son ordre du jour et de son mandat législatif pour soutenir l'unité politique.
Le discours du président a également détaillé d'autres goulets d'étranglement stratégiques qu'il a qualifiés de destructeurs pour l'intégration régionale.
Il a évoqué les errements idéologiques tribaux, religieux ou sexistes, le manque de piliers solides dans les domaines de la justice et de la défense, qui provoquent un effritement de l'autorité de l'État, les attaques contre les initiatives du secteur privé, et le sous-développement des ressources humaines et des compétences.
D'autres défis comprennent le sous-développement du secteur des services, l'industrialisation insuffisante et les carences de démocratie.
Le président a chargé l'EAC de répondre aux faiblesses existantes dans son exploration de la dynamique continentale. Le président a évoqué un certain nombre de ces défis, comme les barrières non-tarifaires, comme facteurs contribuant à l' affaiblissement du processus d'intégration du bloc.