Les forces de l'ordre composées de policiers et de gendarmes ont stoppé jeudi, l'évolution du cortège de l'opposition dite radicale, réunie au sein du Collectif des partis pour la finalisation de la transition, de l'Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP), du Club des républicains (CDR) et du Front d'union pour la démocratie et le progrès (FDP), sur l'axe de l'autoroute, interdit pour toute manifestations politiques par le pouvoir.
Des affrontements violents ont été signalés sur la transversale 2, menant de Bambeto à l'aéroport de Conakry, où les leaders de l'opposition souhaitent se réunir pour entamer la marche et rallier ainsi l'esplanade du Palais du peuple, dans la commune de Kaloum (centre administratif et économique de Conakry).
Une voiture de la gendarmerie a été brulée par les jeunes manifestants qui ont assailli à coup de pierre, les agents de police et de la gendarmerie postés à des endroits différents pour empêcher l'avancée du cortège sur l'axe interdit par le gouverneur de la ville Conakry.
Débordées par la foule de manifestants, les forces de l'ordre ont fait usages des armées conventionnelles (gaz lacrymogène, gourdin) de maintien d'ordre pour disperser la foule et contraindre l'opposition de rebrousser chemin vers son fiel sur la route "Prince".
Initialement prévue sur l'autoroute "Fidel Castro", la marche de l'opposition a été réorientée finalement sur la route "Prince", allant du rond point de Bambeto au carrefour de Hamdallaye, dans la commune urbaine de Ratoma, principale fiel de la classe politique de l'opposition radicale.
L'opposition guinéenne manifeste depuis plusieurs semaines pour réclamer le vote des Guinéens de l'étranger et le recrutement d'un nouvel operateur afin d'établir un fichier électoral fiable et propre, pouvant permettre la tenue des élections législatives incontestables et acceptées de tous.
Le président guinéen a publié le 13 avril le décret convoquent les électeurs guinéens pour le vote du 30 juin prochain afin d'élire les futurs députés à l'Assemblé nationale, institution qui incarne le pouvoir du peuple.