Le Mouvement social guinéen (MSG) composé de huit centrales syndicales, de la société civile guinéenne, du patronat et des organismes de défense des droits de l'homme a exprimé mardi son regret face à la dégradation du climat politique et le risque d'affrontement social causé par le blocage politique.
Selon le porte-parole du MSG, Yamodou Touré, depuis la publication du décret présidentiel convoquant le corps électoral pour le scrutin législatif prévu le 30 juin prochain, le constat fait état de la régression dans les avancées obtenues, entre les acteurs politiques guinéens.
Cette situation a pour conséquence directe et éminente la reprise des manifestations violentes et la confrontation, comme cela a été constaté lors de la dernière marche dite pacifique de l'opposition le 18 avril deniers.
Soucieux des préjudices causés aux citoyens innocents à l'occasion de chaque manifestation politique à caractère violent, le mouvement social guinéen a interpellé les différentes parties à la retenu et au dialogue.
Pour M. Touré, cette stratégie est le seul moyen incontournable permettant à la Guinée d'aller à des élections inclusives, crédibles et apaisées, car "il y a aucune alternative constructive à un cadre de dialogue confiant et structuré".
Il rappelle que dans le contexte politique, économique et social particulièrement contrasté, le consensus autour du choix d'un facilitateur international doit être considéré comme une opportunité de dialogue indispensable à la résolution pacifique de tous les points de divergences.
"Dans l'intérêt supérieur de la nation, le MSG appelle à l'esprit du patriotisme du gouvernement et des acteurs politiques afin qu'ils accordent une priorité pour la sortie des populations de la psychose et de la misère", a déclaré le porte-parole du mouvement social guinéen, avant d'ajouter que "tout le monde doit concourir pour instaurer durablement le pays dans la démocratie et la bonne gouvernance".
Au nom des citoyens guinéen, le MSG a tenu à mettre en garde les acteurs politiques et sociaux, contre les actes, propos et comportements susceptibles de maintenir le statu quo et de compromettre les chances du dialogue et de sortie de crise.