Le vice-secrétaire général de l'ONU, Jan Eliasson, a souligné jeudi l'importance d'un large soutien de la communauté internationale au nouveau gouvernement somalien pour l'aider à réaliser ses projets de réformes, notamment du secteur de la sécurité.
Les premières priorités du Président somalien, Hassan Sheikh Mohamud, seront, a rappelé M. Eliasson, d'asseoir son autorité dans le pays et de nouer des relations de bon voisinage avec ses voisins.
"Le défi qui se pose à lui, c'est d'asseoir l'autorité de sa Présidence dans l'ensemble de la Somalie et je pense que le soutien de la communauté internationale en faveur d'un État fédéral fonctionnel sera indispensable", a expliqué M. Eliasson lors d'un point de presse donné à son retour de la Conférence sur la Somalie, qui a eu lieu mardi à Londres.
A cette occasion, les bailleurs de fonds internationaux ont fait des promesses de contribution d'un montant total d'environ 300 millions de dollars à l'appui du financement de la réforme du secteur de la sécurité en Somalie.
"Le second défi consiste à forger une relation de bon voisinage avec les pays de la région", a poursuivi M. Eliasson, en précisant que la relation entre la Somalie, le Kenya et l'Éthiopie serait cruciale pour le développement.
M. Eliasson, qui a rencontré les chefs d'État et de gouvernement des trois pays à Londres, s'est dit
" encouragé par le dialogue croissant entre eux" et a espéré qu'il serait possible d'assister à l'émergence d'une direction renforcée pour une Somalie fonctionnelle, avec le soutien de la nouvelle mission onusienne créée il y a une semaine par le Conseil de sécurité. Le numéro 2 de l'ONU a également appelé de ses vœux la poursuite des réformes, que cette relation de bon voisinage triangulaire devrait faciliter selon lui.
La conférence de Londres s'est déroulée à un moment crucial pour la Somalie, qui entame sa reconstruction après deux décennies de guerre civile, depuis la déposition du Président Siad Barre en 1991. En 2011, les insurgés islamistes d'Al-Chabab se sont retirés de la capitale Mogadiscio et l'année suivante, de nouvelles institutions gouvernementales ont été établies, alors que le pays concluait une phase de transition de huit ans pour mettre en place un gouvernement véritable et démocratiquement élu.