La Banque africaine de développement ( BAD) tiendra ses assemblée annuelles du 27 a 31 mai à Marrakech, ville située à 310 km au sud de Rabat.
Lors des assemblées, organisées sur le thème "La transformation structurelle de l'Afrique", plusieurs sujets d'intérêt commun pour le développement et l'émergence du continent africain feront l' objet de débats. Ces assises seront également l'occasion de discuter des orientations stratégiques de la BAD pour les dix prochaines années.
Selon le ministre marocain de l'Economie et des Finances, également président du Conseil des gouverneurs de la BAD, M. Nizar Baraka, qui s'est exprimé jeudi lors d'une conférence de presse, l'institution ne s'est plus réunie au Maroc depuis 40 ans, précisant que 3.000 participants y sont attendus, dont les ministres des Finances, les gouverneurs des banques centrales et des chefs d'entreprise venant des 78 pays membres de l'institution participeront aux rencontres.
Au menu de ce grand rendez-vous interrégional figurent également l'examen des résultats financiers de la Banque et la création d'un Fonds pour le financement des infrastructures en Afrique par la BAD, une initiative visant à combler le déficit en infrastructures dont souffre l'Afrique.
La rencontre se penchera aussi sur les défis auxquels la région Afrique est confrontée dans les domaines clés tels que le changement climatique, les infrastructures, le secteur privé et la gouvernance.
"Nous allons au cours de cette assemblée importante célébrer ce partenariat avec le Maroc mais surtout nous réjouir de la façon dont le pays a opéré, en tirant profit de sa triple dimension géographique (Europe-monde arabe et Afrique subsaharienne)", a noté, de son côté , le conseiller spécial du Président de la BAD, Youssouf Ouédraogo.
La BAD a toujours accompagné le Maroc dans la réalisation de ses projets et programmes d'investissement ainsi que dans le soutien aux réformes engagées dans plusieurs secteurs hautement prioritaires pour le Maroc tels que la modernisation de l' administration, l'agriculture, l'éducation, la santé, les finances, les transports et l'énergie.
La BAD a financé depuis les années 70 plus d'une centaine d'opérations, pour un montant cumulé qui avoisine les 10 milliards de dollars, une enveloppe qui classe le Maroc en tant que premier bénéficiaire des concours de la BAD, a également précisé M. Baraka.
Il a dans ce cadre précisé que la répartition sectorielle des prêts consentis au Maroc place le secteur du transport au premier rang avec 19 %, suivis respectivement par le secteur de l'énergie (16,40 %) et le multisectoriel et ajustement structurel avec 13,30% , tandis que le secteur de l'eau et assainissement et celui financier viennent au quatrième rang avec près de 13,40 %. A noter que le Maroc est le 7ème actionnaire régional avec 222.069 parts de capital.
Le cadre de coopération pour la période 2012-2016 s'articule autour de deux piliers stratégiques parfaitement alignés avec les priorités du Gouvernement. Il s'agit du renforcement de la gouvernance et de l'inclusion sociale et du soutien au développement des infrastructures «vertes".
Au titre de la coopération future, M. Baraka a précisé que la BAD accompagnera le Maroc pour la mise en oeuvre de ses programmes de développement ainsi que ses stratégies sectorielles, notamment en matière d'appui à l'adéquation formation/emploi, la réforme de la couverture médicale, le secteur financier, et le programme national d'économie d'eau d'irrigation.