Après avoir repoussé l'attaque des rebelles du M23, lancé le 20 mai dans l'avant-midi, les Forces armées de la RDC (FARDC) contrôlent la localité de Muntaho, dans le territoire de Nyrangongo, au Nord-Kivu (est de la RDC), a déclaré le 20 mai à la presse, le colonel Olivier Hamuli, porte- parole militaire des Forces armées de la RDC (FARDC) au Nord-Kivu.
Selon le colonel Hamuli, le M23 cherchait à s'effrayer un passage par la localité de Muntaho, située à 10 km de Goma, afin de couper toutes les voies de ravitaillements des FARDC et d'attaquer de nouveau la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
Le M23, dont les menaces d'attaque de la ville de Goma sont de plus en plus manifestes, avait occupé cette ville pendant une dizaine de jours en novembre dernier, avant de se retirer à la suite des pressions des chefs d'Etat des 11 pays de la Conférence internationale de la région de Grands-Lacs (CIRGL) .
Selon Joseph Makundi, coordonateur du service provincial de la protection civile au Nord-Kivu, l'attaque de la localité de Muntaho, a provoqué le déplacement des centaines de personnes. " Les éléments de la Croix-Rouge et de la protection civile les orientent vers le camp des déplacés de Mungunga III", a-t-il ajouté.
Cette attaque intervient 2 jours avant l'arrivée du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon , en RDC, où la brigade d' intervention de l'ONU, boudée par le M23, se met progressivement en place dans le Nord-Kivu, conformément à la résolution du Conseil de sécurité, votée en mars dernier, pour neutraliser les groupes armés dans cette partie de la RDC.