L'Union africaine (UA) fêtera samedi ses 50 ans d'existence, toutefois des conflits et de nombreux autres problèmes continuent de freiner la réalisation de son plein potentiel en termes de développement économique et d'autonomie politique réelle, a déclaré un universitaire.
Si les valeurs panafricaines ont été reconnues comme un objectif commun depuis la formation en 1963 de l'Organisation de l'unité africaine (devenue l'UA depuis 2002), des dissensions internes entre les pays, et parfois à l'intérieur des pays, ont au fil du temps entaché le rêve de ses fondateurs d'établir des États- Unis d'Afrique.
Le secrétaire à l'intégration régionale et à la coopération internationale au sein du gouvernement zimbabwéen, Tadeous Chifamba, a déclaré mercredi à Xinhua que les conflits ou le manque de pleine indépendance de certains pays restaient les plus grands défis pour le continent.
« Sommes-nous pleinement indépendants (et libres de) poursuivre notre propre programme de développement ? Il y a des pays qui restent fortement dépendants de leurs anciens colonisateurs, et nous avons aussi beaucoup de conflits sur ce continent », a déclaré M. Chifamba.
Il a également souligné l'impératif de consolidation et d'intégration de la croissance économique régionale comme démarche pour atteindre l'unité du continent.
Dès l'époque de la formation de l'UA, il était convenu que plusieurs blocs seraient nécessaires pour former l'unité continentale. Ces blocs se sont multipliés, mais l'UA n'en reconnaît que quelques-uns, et l'essentiel du travail est mené au niveau subrégional, comme dans le cas de l'intégration envisagée par le COMESA, la SADC et la CAE.
« Il y a un programme très ambitieux qui envisage l'intégration de 26 pays d'ici à 2017, mais au-delà de cela il a été décidé que l'intégration des autres pays, comme ceux d'Afrique de l'Ouest, serait aussi nécessaire. Cependant, c'est plus facile à dire qu'à faire », a-t-il déclaré, attribuant ces difficultés au défaut de pleine indépendance de certains pays membres.